La jeune fille qui a dénoncé Ciro Grillo et ses amis pour viol est de retour au tribunal ces jours-ci. Elle a répondu (elle, la victime) à 1 400 questions en quatre audiences. « Pourquoi n’a-t-il pas crié ? », lui a par exemple demandé l’avocate Antonella Cuccureddu. Donc de femme à femme. Autant de questions qui révèlent à quel point les mythes du viol font encore partie de notre mentalité. Par exemple, l’idée selon laquelle si une femme signale un viol des mois plus tard, c’est parce qu’elle veut en tirer quelque chose. Ou que, si elle ne criait pas, si elle ne se défendait pas bec et ongles, c’était qu’au fond elle désirait cette relation. Voici un petit échantillon de ce qu’ils ont "travaillé" – contre la victime – dans notre histoire récente

L’explication résiderait dans le modèle de dilution des ressources : les frères et sœurs se disputent le temps, l’énergie et les ressources financières des parents et donc moins il y en a, mieux c’est. Dans une Italie où la natalité est record, donner naissance à un enfant est, en ce sens, un défi. Pourtant, une fois le premier né au monde, de nombreux couples se demandent : leur donner ou non un frère ou une sœur ? Certains rêvaient d’une famille nombreuse et n’en doutent pas, d’autres changent d’avis. D’autres encore choisissent de recommencer "ne pars pas seul" le premier enfant. Ou encore parce qu’après le mâle ils veulent une femelle, ou vice versa. Entre pression sociale et questions déplacées ("quand est-ce que tu fais le deuxième ?") et la conscience de l’effort économique et logistique nécessaire pour élever plus d’un enfant, la question reste ouverte pour de nombreuses familles. Entre le syndrome dit de l’enfant unique, selon lequel il serait gâté, égoïste et solitaire, et le cliché de la rivalité fraternelle, essayons d’examiner les avantages et les inconvénients des différents choix.