Préparatrice sportive de haut niveau, Elisabetta Borgia nous explique à quel point les techniques de psychologie du sport utilisées par les champions peuvent s’exporter dans la vie de tous les jours. De la capacité de concentration à "liste de choses à faire"en passant par la régulation émotionnelle : voici comment apprendre à mieux vivre


NonIl n’y a pas de performance sportive sans travail sur la psychologie du sportif. Comment expliquer autrement leur capacité de concentration sous le stress, leur dévouement à l’objectif pendant la course mais aussi leur persévérance pendant toute la durée de l’entraînement., quelle est leur vie ? Il existe de nombreuses stratégies psychologiques mises en œuvre par les professionnels. Et beaucoup d’entre eux ne sont pas spécifiquement sportifs, bien au contraire. Nous en avons « volé » certains avec Elisabeth Borgia. Psychologue du sport à des niveaux très élevés, en plus d’être elle-même une ancienne athlète.

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Psychologie, 7 stratégies utilisées par les sportifs utiles au quotidien

Psychologue de l’équipe nationale italienne de cyclisme (également pour la préparation de Paris 2024) et du Trek Segafredo hommes et femmes, Elisabetta Borgia fait partie des invités du Congrès du vélo sur le campus. Un événement dédié à la relation entre le cyclisme et la performance sportive qui se déroulera les 2 et 3 décembre au FICO Eataly de Bologne.

Même à cette occasion, il expliquera que oui : il est possible d’utiliser le mental à notre avantage pour maximiser nos performances, dans la vie de tous les jours comme dans les sports d’endurance. « Au travail, mais aussi pour se sentir à l’aise dans la complexité du mondeil existe de nombreuses compétences générales que vous pouvez mettre en œuvre pour mener une vie satisfaisante et enrichissante », explique-t-il.

Ici alors ses conseils pour appliquer la psychologie du sport à la vie. Une feuille de route en 7 points à mettre en pratique immédiatement.

1. Pour être efficace, vous devez apprendre à rester dans le présent

Commençons par la concentration. La plupart d’entre nous sont toujours projetés vers le futur, vers ce que nous devons faire et organiser, réaliser et échouer. victime d’anxiété. Ou vit dans un sentiment de culpabilité pour ce que c’était, et il rumine constamment. Le but est plutôt de rester dans le présent, dans l’ici et maintenant : un temps où traiter une chose à la fois. Ce n’est qu’ainsi, une fois détruit le mythe du multitâche et de l’action simultanée sur plusieurs fronts, que l’on pourra être concentré et efficace.

Elisabetta Borgia, photo Simone Armanni

2. Décrivez vos émotions

Comment faire? Pour pouvoir le faire, vous devez vous connaître un peu. Et le processus de connaissance de soi passe par description de nos émotions. Nous devons leur donner un nom, les étiqueter: peut-être sans les juger. C’est le principe de pleine conscience: rester dans le présent et « regarder » ses pensées, pour les laisser partir.

Décrire vos émotions n’est possible que si vous baissez un peu votre « niveau d’activation ». Et cette simple mesure peut être utile pour diminuer le niveau d’implication, ce qui pourrait au contraire nous faire perdre en efficacité.

3. L’émotion est-elle utile ? La peur oui, l’anxiété… ça dépend

Une autre étape fondamentale est comprendre si l’émotion est utile. En général, on peut dire que vous donnez le meilleur de vous-même lorsque vous êtes un peu activé émotionnellement mais pas excessivement.

Cela vaut également pour les sportifs : il y en a qui « travaillent » mieux lorsqu’ils sont soumis à beaucoup de stress (ils se définissent chercheur de sensations fortesforts amateurs de sensations). Mais en général, si la peur, en tant qu’émotion ancestrale, gardée dans la partie reptilienne de notre cerveau, sauve notre vie d’un danger réel, l’anxiété peut nous gêner. Parce que c’est la peur de quelque chose qui n’existe pas et qui pourrait même ne jamais arriver.

3. Psychologie qui traverse le corps. Le souffle

Pour apprendre à améliorer sa régulation émotionnelle est utile pour « passer par le corps »: les émotions, qui dérivent aussi des pensées qui nous saisissent ou nous excitent, donc de l’esprit, s’expriment en fait par une symptomatologie spécifique. Les battements de cœur, l’essoufflement et la transpiration sont des indicateurs clairs d’une émotion en cours.

Mais cela « marche » aussi dans l’autre sens. Autrement dit, nous pouvons agir sur le corps pour nous sentir mieux émotionnellement. Dans ce sens le souffle représente une clé de voûte.

Qquand nous inspirons, nous activons le nôtre système nerveux bontico, qui a une fonction passionnante et préparatrice l’organisme pour faire face au danger. A chaque inspiration on est donc un peu plus chargé pouvoir. L’expiration activer à la place Le système nerveux parabontico, Que Et responsable de la détente. Nous avons un pouvoir énorme, qu’il faut apprendre à exploiter avec un peu respiration consciente : qui doit être diaphragmatique et complète.

4. Travailler en prévention : prendre toujours soin de soi pour mieux faire face aux situations stressantes

Une autre stratégie utile à emprunter à la psychologie du sport pour éviter de se laisser submerger par les émotions est travailler en prévention. C’est-à-dire avoir un mode de vie qui garantit le bien-être physique : et les sportifs montrent évidemment la voie. Prendre soin de soi, c’est limiter sa vulnérabilité et s’équiper au mieux pour gérer au mieux et sans trop d’efforts les chocs de la vie. Comment tu fais ? Bien dormir, manger sainement, faire du sport régulièrement. Les bonnes règles habituelles que l’on néglige lorsqu’on est dans la boucle du travail. Finissant ainsi par supporter pire encore le stress et la fatigue.

5. Les règles pour une « to do list » parfaite.

Faire une liste d’objectifs est très utile pour les atteindre. Mais seulement si c’est bien fait. Le principe est qu’une « to do list » doit être organisée en fonction des priorités : on ne peut pas tout faire en même temps.

Le premier conseil est d’organiser un calendrier hebdomadaire, précisant les priorités quotidiennes qui ne peuvent tout simplement pas être reportées.

Deuxièmement, il est utile de s’accorder un peu plus de temps que ce que mérite l’engagement. Cela vous libère de l’angoisse d’un éventuel retard.

Troisième point : prévoir des pauses. Les personnes les plus efficaces sont celles qui savent faire des pauses.

6. Mettez également des pauses et du « temps pour moi » à votre agenda

Enfin, pensez au « temps pour nous » dans notre liste de choses à faire : que ce soit une demi-heure de course, lire un livre, sortir avec des amis. Savoir s’autoriser est important pour éviter l’inconfort : sinon on risque de se retrouver dans une boucle de pur devoir, sans savoir plus s’autoriser du plaisir.

7. Fini le multitâche. Faites toujours une chose à la fois

La règle donc, qui s’applique aussi bien aux moments de travail les plus intenses qu’aux pauses et aux moments de plaisir, est une : faire une chose à la fois, sans anticiper ni repenser, sans jamais tenter le deux en un. L’efficacité de l’action en dépend, ainsi que notre bien-être.

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