Leonie Vestering (PvdD) est désormais assise dans les tribunes et regarde : son amendement est « démoli »

En mai 2021, lorsqu’elle bouleverse l’élevage aux Pays-Bas, Leonie Vestering n’est députée du Parti pour les Animaux que depuis deux mois. Avec le soutien de la gauche D66, PVV et JA21, elle a fait en sorte que les animaux puissent toujours montrer leur « comportement naturel ». Pensez aux poules qui aiment prendre un bain de poussière, aux canards en élevage qui veulent nager. Il n’était plus permis de couper la queue des porcelets parce qu’ils les mordaient lorsqu’ils sont rapprochés, ni d’enlever les cornes des veaux. Ensuite, en tant qu’agriculteur, il suffisait d’agrandir l’écurie.

Après toutes ces années, l’« amendement Vestering », comme on a fini par appeler cette modification de la loi, n’est toujours pas entré en vigueur. Selon le ministre de l’Agriculture Piet Adema, ce n’est ni réalisable ni vérifiable. Il a maintenant présenté une autre proposition, beaucoup moins ambitieuse, qui fera l’objet d’un débat à la Chambre des représentants lundi après-midi. Leonie Vestering est assise dans la tribune du public. Elle n’est plus députée. En septembre, lorsqu’un conflit a éclaté entre le conseil d’administration du PvdD et la chef du parti, Esther Ouwehand, elle a démissionné. Vestering a cité la « lutte interne » comme raison de son départ.

Léonie Vestering était également présente jeudi dernier lors d’une table ronde à ce sujet, avec des experts et des groupes d’intérêt. Si la proposition de l’Adema obtient la majorité à la Chambre des représentants, celle de Vestering disparaîtra. Et c’est ce qu’elle vient voir pendant deux jours. « Ils sont en train de démolir votre amendement, n’est-ce pas ? », déclare jeudi un député du CDA au café de la Chambre des représentants. Sandra Beckerman du SP et Laura Bromet de GroenLinks s’étaient rendues à Vestering, dans les tribunes, pour la serrer dans leurs bras. Thom van Campen, membre du VVD, lui avait fait signe et l’a serrée dans ses bras lundi. Piet Adema vient lui parler. Pas Esther Ouwehand. Elle est également la seule à ne pas mentionner une seule fois le nom de Vestering.

Léonie Vestering ne veut rien dire après les débats. Elle dit seulement qu’elle « n’a pas eu des moments faciles » au sein de la faction et que le bâtiment de la Chambre des représentants « rappelle aussi de mauvais souvenirs ». Le Parti pour les Animaux présentera lundi un nouvel amendement : similaire au sien, mais beaucoup plus détaillé et qui concerne explicitement les animaux élevés « commercialement », et non les animaux de compagnie. Si « l’amendement Ouwehand » est adopté, l’amendement de Vestering disparaîtra également pour le PvdD.

Leonie Vestering est désormais vice-présidente et directrice de campagne de Wakker Dier. Elle estime qu’une exception pour les animaux de compagnie n’était pas nécessaire. L’explication de son amendement indique déjà qu’il s’applique à l’élevage. Aucun juge, dit-elle, ne peut vous obliger à acheter une cage plus grande pour votre cochon d’Inde ou votre lapin. « Même si j’accorderais cela à ces cobayes et lapins. » Elle sourit. « Je suis toujours en faveur de plus de droits des animaux, pas moins. »






ttn-fr-33