Le problème de la migration abordé avec des tons de conte de fées à la Charlie Chaplin


Shuit les étoiles de Paris – diffusion ce soir à 21h20 sur Rai 3 – c’est une conte de fée émouvant et dramatique à propos de la réunion spéciale entre deux exclus de la société : une femme sans abri mature et un enfant africain illégal.

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Sous les étoiles de Parisla parcelle

Christine (Catherine Frot) est une femme sans abri qui vit dans les bidonvilles de Paris, dans un atrium sous le pont de Seine. Un jour rencontre un enfant noir, Suli (Mahamadou Yaffa)qui lui montre une photo de lui avec sa mère, accompagné d’un certificat d’expulsion de France.

Christine essaie de lui dire qu’elle ne peut pas l’aider, mais le petit, qui Il vient d’Érythrée, ne comprend pas un mot de français. Malgré les tentatives visant à l’expulser, Suli suit Christine en lui faisant comprendre la nécessité de retrouver sa mère C’est ainsi que « l’étrange couple » commence à errer dans la capitale française à la recherche de quelqu’un qui les a repérés.

Jusqu’à ce qu’après de nombreuses errances, un sans-abri leur conseille de se rendre à l’aéroport de Roissy d’où partent les vols d’expulsion. Christine et Suli se précipitent à l’aéroport dans l’espoir de retrouver la femme avant l’embarquement.

Mahamadou Yaffa et Catherine Frot dans une scène de « Sous les étoiles de Paris ». (Ateliers UBU)

Un film qui mêle poésie et enjeux de société

Réalisé par l’ancien documentariste Claus Drexel, Sous les étoiles de Paris Et une fable urbaine qui aborde le problème de la migration comme Charlie Chaplin l’aurait peut-être fait au siècle dernier. En remuant aux questions sociales (et politiques) urgentes à la magie qui naît de la rencontre entre deux solitudes. Un peu comme ce qui s’est passé dans le passé Le gosseun chef-d’œuvre de Charlot de l’époque de 1921.

Avec une touche du cinéma d’Aki Kaurismaki aussirapporte Drexel une histoire « simple » sans jamais être envahissante, laissant toute la place nécessaire aux deux protagonistes apprendre à se connaître et à se faire aimer du spectateur à travers leurs histoires personnelles. Même si le passé de Christine n’est évoqué que dans quelques flashbacks. Un travail simple et indispensable, donc certainement émouvant, même si, par moments, l’émotion semble presque étudiée sur papier.

Reste quand même une opération plus que digne réfléchir, et éventuellement secouer les consciences, sur les gens des « oubliés » qui vivent dans les grandes villes et qui semblent invisibles aux yeux de ceux qui y vivent.

Mahamadou Yaffa et Catherine Frot. (Ateliers UBU)

Catherine Frot, la dame de la comédie française

Réel parisien, né en 1956, à la fin des années 70, il fonde la compagnie de théâtre au début de la vingtaine Compagnie du Chapeau Rouge. Se produisant sur scène avec de nombreuses personnes pendant de nombreuses années des classiques comme Le verger de cerisiers Et La Mouette par Tchekhov.

Catherine Frot. (Getty Images)

Il a fait ses débuts au cinéma en 1980 dans le film Mon oncle d’Amérique par Alain Resnais. Après de nombreuses petites pièces, au cours de la décennie suivante, il atteint enfin la renommée qu’il mérite merci à certains des comédies qui critiquent de manière irrévérencieuse la bourgeoisie française. Dont le très célèbre Le dîner des idiots de 1998 et Une relation féminine.

Après avoir remporté un César en 2006 pour Leçons de bonheurCatherine elle se « spécialise » dans le rôle de la femme mûre, joyeuse et très chamboulée, montrant son talent naturel pour construire des personnages complets. Récemment, il a ajouté un autre rôle hilarant dans sa filmographie: Edith est dans le film Un homme heureux. Où elle incarne une épouse qui, après 40 ans de mariage, elle révèle à son mari qu’à l’intérieur elle s’est toujours sentie comme un homme.

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