Il a sonné pas mal de cris de la communauté des affaires l’année dernière, parce que les prix de l’énergie avaient augmenté de façon si extrême. La métallurgie a tiré la sonnette d’alarme, les horticulteurs, le commerce de détail, l’industrie chimique, les boulangers, qui ne l’aurait pas fait ? Pendant ce temps, leurs employés réclamaient également des salaires plus élevés. Et les entreprises venaient tout juste de se remettre de la crise corona. Ou peut-être que le gouvernement n’a pas pu venir à la rescousse ?
Un an plus tard, le Bureau central du plan (CPB) conclut que les choses se sont plutôt bien passées pour les entreprises. Dans un nouvelle analyse écrit le CPB que les prix élevés de l’énergie « ont eu peu d’influence » sur les bénéfices des entreprises. Ils sont généralement restés stables. Le nombre d’entreprises réellement en difficulté est resté « limité ». selon le CPB. C’est seulement 3 700 de plus que le nombre d’entreprises déficitaires en temps normal (environ 420 000 entreprises sur une base annuelle). De plus, il s’agit d’une augmentation « nettement inférieure » à celle des « périodes de crise précédentes ».
L’explication? Le CPB l’écrit gentiment. « Les entreprises savent généralement bien s’adapter […].” Cela signifie, entre autres, que de nombreuses entreprises, en particulier celles qui consomment beaucoup d’énergie, ont commencé à réduire considérablement leur consommation d’énergie. En particulier dans l’industrie, les processus de production ont parfois été temporairement interrompus ou réduits.
Mais le CPB pointe également une autre explication, plus piquante : les entreprises ont fortement augmenté leurs prix et ont donc largement (parfois complètement) répercuté la hausse des coûts de l’énergie sur leurs clients. Dans « étonnamment » de nombreuses industries, les hausses de prix ont été supérieures aux hausses de prix de revient auxquelles elles ont elles-mêmes été confrontées, selon le CPB, ce qui indiquerait « une répercussion importante ». En moyenne, les prix de vente auraient augmenté de 2,9 % de plus que les prix de revient.
« Ne compense pas »
Le CPB souligne qu’il s’agit d’une estimation basée sur des modèles. Le bureau de planification reconnaît également qu’il existe des différences entre les entreprises et qu’il existe certainement des « cas pénibles ». Mais la conclusion semble qu’un « drame » tel que prévenu par les entreprises ne s’est pas matérialisé. Le CPB écrit donc qu’une « indemnisation générique » pour les entreprises « n’est pas nécessaire ». C’est un point sensible pour les associations professionnelles qui font pression pour plus de soutien.
Plus tôt cette semaine, le CPB a également publié un autres recherches montrant que les préoccupations des entreprises semblaient exagérées. Plusieurs dirigeants de grandes entreprises ont récemment averti que des réglementations climatiques strictes « conduiraient » les entreprises hors des Pays-Bas, car elles rendraient plus difficile la conduite des affaires.
Mais selon le CPB, la politique climatique ne nuit guère aux entreprises. « Il y a peu ou pas de preuves que les politiques climatiques ont fait baisser les bénéfices, la productivité ou les revenus d’une entreprise industrielle moyenne. » Le CPB a enquêté sur l’impact des réglementations climatiques sur environ 3 millions d’entreprises dans 32 pays. Encore une fois, « les entrepreneurs semblent plus enclins à ajuster leurs opérations commerciales […] au lieu de déplacer leur entreprise dans des pays […] avec une politique climatique moins stricte ».