Manifeste : l’éducation sexuelle à l’école doit être plus étendue et plus fréquente


L’éducation sexuelle dans les écoles doit être bien meilleure, ont écrit lundi le centre d’expertise en sexualité Rutgers et 37 organisations de jeunesse et sociales un manifeste. Ils le remettront au ministre de l’Éducation lundi après-midi. Par exemple, le sujet ne devrait pas seulement être traité dans les cours de biologie, où l’accent est surtout mis sur les aspects techniques du sexe, mais il devrait y avoir beaucoup plus de place lors des autres cours pour parler aux élèves de respect, de diversité et de plaisir. Selon eux, c’est maintenant au tour du gouvernement d’organiser une meilleure information.

Depuis 2012, les écoles sont tenues de prêter attention à la sexualité et à la diversité sexuelle, mais sont autorisées à décider elles-mêmes de la manière dont elles remplissent ces cours. Cela crée des différences majeures entre les écoles et les enseignants. Rutgers et les 37 organisations trouvent cela problématique, car « les événements récents autour des frontières sexuelles montrent à quel point il est important que les jeunes apprennent à respecter les souhaits et les limites de chacun », écrivent-ils dans le manifeste.

Lisez aussi cet article sur l’éducation sexuelle : Leçons 1, et 2 et 3 : votre corps est à vous

Les jeunes eux-mêmes indiquent également que les cours pourraient être améliorés. Selon Marieke van der Plas, directrice de Rutgers, les jeunes évaluent leur éducation sexuelle avec « un maigre six ». Dans les leçons, ils manquent d’attention à la diversité, indiquant et reconnaissant les limites et les aspects agréables du sexe. Les enseignants aimeraient accorder plus d’attention à ces matières, mais ils manquent souvent de temps, en raison de l’espace limité que le gouvernement a mis à leur disposition. C’est pourquoi six enseignants sur dix sont insatisfaits du contenu des cours d’éducation sexuelle, selon le manifeste.

Points concrets d’amélioration

Le manifeste sera remis cet après-midi à Dennis Wiersma, le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, et à Mariëtte Hamer, la commissaire du gouvernement aux comportements sexuels transgressifs. Il contient également des points d’amélioration spécifiques. Par exemple, les organisations plaident pour une éducation sexuelle dans les classes supérieures. Désormais, les cours sur ce sujet ne sont obligatoires que dans les petites classes, « alors que la plupart des jeunes n’ont pas de rapports sexuels avant l’âge de dix-huit ans. Ils veulent pouvoir en parler dans les années supérieures, afin qu’ils puissent apprendre les uns des autres dans un environnement sûr. Il y a aussi un besoin de plus d’informations dans l’enseignement professionnel.

Les organisations écrivent également que les écoles devraient mettre en place un programme structurant, car les cours individuels contribuent trop peu à l’éducation des élèves. « Une conférence ponctuelle sur la contraception ou une discussion en classe sur la diversité sexuelle ne suffit pas. » Ces leçons devraient aussi avoir lieu en éducation civique et citoyenneté.



ttn-fr-33