Chaque immigré envoie 1 500 euros par an dans son pays d’origine : c’est là qu’il finit


Pendant les deux années de la pandémie de Covid-19, le flux d’euros envoyés par les étrangers présents en Italie vers leur pays d’origine ou de résidence a augmenté. C’est ce qu’ont révélé les statistiques de la Banque d’Italie, selon lesquelles, pendant la pandémie, la valeur des envois de fonds a augmenté, par rapport à 2019, de près de deux milliards d’euros, atteignant 6,7 milliards en 2020 et 7,7 milliards en 2021. Deux ans, la moyenne le montant des envois de fonds par immigré résident a également augmenté pour atteindre 1 500 euros en 2021.

Ce sont des chiffres officiels, qui interceptent l’argent que les immigrés envoient chez eux via les banques, la poste et d’autres bureaux autorisés à transférer des devises à l’étranger, en payant des commissions qui peuvent être élevées. Par conséquent, les chiffres envoyés par la Banque d’Italie doivent être ajoutés à ceux envoyés par des courriers informels – qui, avec les marchandises à destination et en provenance des pays d’origine des immigrés, livrent également à leurs familles l’épargne en euros accumulée en Italie – et les sommes qu’ils virent eux-mêmes avec leurs voyages. Il est possible que les difficultés de se déplacer d’un pays à l’autre pendant la pandémie aient rendu ces déplacements plus difficiles, mais les effets sur les flux de transferts officiels ne peuvent bien sûr pas être mesurés.

La géographie de départ

La pandémie a laissé la hiérarchie territoriale pratiquement inchangée, tant en termes de formation que de destination des envois de fonds. En 2021, la Lombardie, le Latium, l’Émilie-Romagne, la Vénétie et la Toscane ont confirmé leur classement dans le quintette de tête du classement par montant des envois de fonds, qu’ils avaient remporté les deux années précédentes, avec la même part des deux tiers du total.

En 2021, comme on l’avait déjà vu les années précédentes, la carte de départ des flux en euros que les immigrés envoient à la frontière reflète avec une certaine précision la géographie de leur présence sur le territoire : les étrangers sont plus attirés par les Régions où les opportunités d’emploi et conditions de vie.

L’année dernière, un tiers des envois de fonds provenaient d’une ville ou d’un pays appartenant aux régions du Nord-Ouest, un cinquième de celles du Nord-Est, 25 % des envois de fonds provenaient du centre de l’Italie et le cinquième restant du sud (15 % ) et de Sardaigne et de Sicile (5%). Même en focalisant l’observation au niveau régional et provincial, un lien se dégage entre la taille de la population étrangère présente et la robustesse du pécule renvoyé.



ttn-fr-11