Wouter Godijn a écrit « Mister L and the Girl », un roman fantastique qui est aussi une parodie du genre avis ★★★☆☆

Dans son nouveau roman, l’écrivain groningen Wouter Godijn dépeint une bataille entre le bien et le mal comme un long rêve nocturne. C’est dommage qu’on ne se laisse pas suffisamment entraîner dans l’aventure, estime Coen Peppelenbos.

« Papa devient Marvel. » C’est ainsi que le fils de Wout Wensink présente le roman posthume de son père. L’écrivain de soixante-sept ans y revient sur sa jeunesse – fin des années soixante, début des années soixante-dix – lorsque la mystérieuse Katja est introduite à l’école.

Wout est encore un enfant, mais il est immédiatement attiré par elle, même si ses parents sont moins satisfaits de cette nouvelle amitié. Il y a quelque chose qui ne va pas chez sa mère (cancer) et, en fin de compte, aussi chez elle (cancer).

Ce qui suit est décrit comme un long rêve nocturne de Wout, dans lequel lui et Katja sont transférés dans un autre monde pour retrouver M. L.

M. L doit être combattu

Monsieur L (Lucifer) incarne le mal dans le monde et doit donc être combattu. En chemin, ils rencontrent M. G (Dieu, mais il pourrait aussi s’agir de l’écrivain Godijn qui est le créateur de cette histoire), mais on peut se demander s’il leur est d’une grande utilité dans le combat.

Godijn utilise un décor fantastique dans lequel se déroulent des poursuites dans des paysages arides et des combats avec des chiens de l’enfer qui correspondent au genre et dans lequel les héros s’échappent toujours malgré des situations désespérées. Il est fait référence aux livres de Harry Potter dans lesquels une bataille similaire contre le mal est menée.

En même temps, ce roman est presque une parodie du genre. En tant que lecteur, vous restez conscient que vous vous retrouvez dans le cauchemar d’un enfant qui tente de gagner en rêve un combat pour un ami malade qui ne peut pas être gagné en réalité.

Bataille des globules blancs

La bataille des globules blancs contre les envahisseurs dans le monde fantastique devient ainsi une bataille dans laquelle des personnages blancs tentent de maîtriser Katja en lui faisant avaler des pilules, ainsi qu’à Wout. Ils s’échappent à peine.

Le fait que vous ne soyez pas vraiment attiré par l’aventure est dû à la voix narrative de Wout Wensink, plus âgé, qui ne cesse de commenter son jeune moi, du genre « (Oui, il y avait aussi une différence, j’y reviendrai.) » Et une demi-page plus tard : « (je t’avais dit que j’y reviendrais) ». Ces interruptions rendent également difficile votre identification en tant que lecteur. Vous êtes constamment au courant de la construction.

M. L est finalement retrouvé et il tente de tenter Wout de conclure un accord. Un petit diable connaît son Faust. Mais on sait à l’avance qui va gagner, même si Godijn évoque à la fin une fin complètement différente. Mais alors il faut croire à la fiction.

★★★☆☆

Écrivain Wouter Godijn Titre M. L et la fille Éditeur Contacter Atlas Prix 23,99 euros, 382 pages.



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