Windhorst va rompre ses liens avec le club de football de Berlin après un scandale d’espionnage


Lars Windhorst a annoncé qu’il mettrait fin à son implication avec le club de football Hertha BSC Berlin, suite aux révélations selon lesquelles le financier allemand aurait engagé des espions d’entreprise pour tenter de chasser le président du club.

Windhorst, dont la société d’investissement Tennor Holding détient une participation majoritaire dans le club, a été aux prises avec une tempête de critiques après que le Financial Times a rapporté la semaine dernière qu’il aurait enrôlé une société de renseignement privée israélienne pour orchestrer une campagne clandestine contre Werner Gegenbauer, qui a démissionné en mai après 14 ans à la tête.

Windhorst a qualifié l’histoire de « non-sens », mais Hertha a par la suite annoncé qu’il avait engagé un cabinet d’avocats pour enquêter sur les allégations, ce qui a encore tendu les relations entre le financier et la haute direction du club.

Mercredi, Windhorst a annoncé qu’il romprait les liens avec le club, dans lequel Tennor a versé 374 millions d’euros après avoir acquis une première participation en 2019.

« Après un examen attentif et une évaluation des trois derniers mois, nous concluons malheureusement qu’il n’y aura aucune base et aucune perspective pour une coopération économique réussie entre Tennor Group et Hertha BSC », a écrit Windhorst sur sa page Facebook, ajoutant que Tennor était « mettre fin » à son implication avec le club de football et proposer de revendre sa participation de 64,7% à son prix d’achat initial.

Tennor a confirmé la déclaration. Le club n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Au cours de la saison 2020-21, Hertha a enregistré une perte de 78 millions d’euros, avec des coûts de 183 millions d’euros contre 105 millions d’euros de revenus et en juin 2021, il avait 99,6 millions d’euros de dettes. Cet été, il a évité de justesse la relégation en deuxième division allemande.

Le FT a révélé la semaine dernière que Shibumi Strategy Limited, basé à Tel Aviv, avait prétendu avoir orchestré une opération secrète d’un an pour pousser Gegenbauer hors du club.

Shibumi a affirmé que la décision de Gegenbauer de partir était la preuve que « le projet a été accompli avec succès ». L’entreprise a ensuite poursuivi Windhorst devant un tribunal israélien, alléguant qu’une unité de Tennor avait rompu un contrat en vertu duquel elle devait à Shibumi 1 million d’euros pour huit mois de travail, ainsi qu’une indemnité de réussite de 4 millions d’euros qui aurait été convenue verbalement.

Lors d’un match dimanche, certains fans de Hertha avaient des pancartes et des pancartes exigeant le retrait de Windhorst, avec une banderole indiquant: «Les campagnes de diffamation, les détectives et des millions n’y mettront pas fin. Hertha BSC reste fermement entre nos mains ».

Contrairement au reste de l’Europe, la Bundesliga allemande donne aux supporters un mot à dire important dans la gestion des clubs. Alors que Tennor détient une participation majoritaire dans la branche commerciale de Hertha, lors des assemblées générales, où des décisions comme le président du club sont prises, il n’a qu’un seul vote.

Le procès de Shibumi contre Tennor et Windhorst a été retiré peu de temps après le reportage de la semaine dernière. Le directeur général de Shibumi, Ori Gur-Ari, avait précédemment déclaré au FT que son entreprise « ne savait rien de cette affaire présumée ».

Point de presse allemand Der Spiegel annoncé mercredi que les personnes identifiées dans le procès comme ayant été approchées par Shibumi ont confirmé qu’elles avaient été contactées. Il a également qualifié le complot contre Gegenbauer de « scandale sans précédent dans l’histoire de la Bundesliga ».



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