Victoire de la communauté LGBTQ dans l’Italie conservatrice : les enfants peuvent avoir deux mères

Un procureur avait demandé aux autorités municipales de Padoue – dans le nord-est de l’Italie – de supprimer rétroactivement les noms des mères non biologiques des actes de naissance de 37 enfants nés depuis 2017. Cependant, le tribunal a maintenant rejeté cette demande.

Si le procureur avait réussi, les mères non biologiques auraient perdu tous les droits acquis. Par exemple, si la mère biologique de l’enfant décédait ou s’il y avait un divorce, elle ne serait plus en mesure de remplir son rôle maternel.

Le ministère public ou le ministère de l’Intérieur peuvent toujours faire appel de la décision du tribunal. Dans une affaire similaire, un tribunal de Milan a également statué en juin qu’un acte de naissance pouvait mentionner deux mères, mais cette décision a été annulée en appel en février.

Les unions civiles entre personnes de même sexe sont devenues légales en Italie en 2016, mais les lois sur les droits parentaux restent floues. Ces dernières années, les maires avaient accepté d’inscrire les parents biologiques et non biologiques sur les actes de naissance, mais en janvier de l’année dernière, le ministre de l’Intérieur du gouvernement ultra-conservateur Meloni a ordonné aux mairies de sévir contre la maternité de substitution à l’étranger. En conséquence, les actes de naissance des enfants nés de couples de même sexe sont remis en question – qu’ils soient ou non nés par gestation pour autrui.

« Outre le résultat positif de la décision, il reste le fait politique qu’un parti a déclenché une guerre ignoble contre les enfants », a déclaré Gabriele Piazzoni, secrétaire général du plus grand mouvement italien de défense des droits LGBTQ. La Première ministre Giorgia Meloni, qui se décrit comme une « mère chrétienne » et une opposante au « lobby LGBTQ », estime que les enfants devraient être élevés exclusivement dans des familles hétérosexuelles.

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