Le peintre belge Eddie Stevens s’est installé dans la galerie Wildevuur à Hooghalen avec des scènes d’énigmes magnifiquement peintes dans lesquelles des personnages du passé retrouvent une nouvelle vie.
Une mère et sa fille nous regardent depuis la toile. Sur le mur du fond, nous voyons un ange et un vieil homme. Une scène peinte hyper réaliste. Mais il se passe aussi quelque chose de très étrange. La femme n’a pas de jambes. Là où se termine sa jupe, se termine son corps.
Où avons-nous déjà vu cela ? Avec l’artiste belge Michel Borremans, bien sûr. Mais celui-ci a été peint par son compatriote Eddy Stevens (Brasschaat, 1965). Les personnages de ses tableaux proviennent de marchés aux puces avec des antiquités. Là, il recherche d’anciennes photos de portraits jusqu’à ce qu’il trouve quelque chose avec lequel il peut donner une nouvelle vie aux personnes qui y sont représentées dans un passé lointain dans son atelier près d’Anvers dans les peintures.
Le placement et le mélange de figures humaines, d’attributs et de situations, avec des clins d’œil à l’histoire de l’art, garantissent que vous continuez à regarder chaque tableau avec fascination.
La fille d’il y a un siècle porte des bottes branchées et contemporaines
On est bluffé par sa capacité à tout peindre, une maîtrise complète de l’expression de la matière, le bois, le fer, le plastique, le béton, les couvre-chefs fous, les oiseaux, les paysages et la peau humaine, tout est complètement convaincant. Et il joue avec le temps, la fille d’il y a un siècle porte des bottes branchées et contemporaines.
Eddy Stevens a fait ses études à l’académie des beaux-arts de Saint-Nicolas. Sa technique enviable est au service de son imagination et de son besoin de communiquer avec nous, spectateurs. Il surprend et étonne avec ses histoires qu’il faut se raconter en fonction de ce que l’on voit. Dans lequel se cache une symbolique que seul l’artiste connaît, mais qui en même temps stimule notre propre imagination.
Son œuvre est une ode au surréalisme belge. On peut aussi appeler cela du réalisme magique. Mais c’est surtout son monde imaginaire personnel qu’il ouvre une trappe dans sa tête pour nous le faire partager. Et c’est un dessinateur doué. Ses dessins en noir et blanc en petit et grand format sont aussi mystérieux qu’impressionnants.
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Galerie Wildevuur
Eddie Stevens , Galerie Wildevuur, Zwiggelterweg 4, Hooghalen. Ouvert : vendredi, samedi et dimanche de 12h à 18h. Jusqu’au 10 décembre.