Un nouveau test salivaire devrait faciliter la détection de l’endométriose

La société française Ziwig souhaite lancer cette année dans notre pays un test permettant de déterminer, à l’aide d’un simple test de salive, si les femmes souffrant de fortes douleurs menstruelles souffrent d’endométriose. «Dans notre pays, une femme sur dix en souffre», explique le professeur Jasper Verguts de l’Université de Hasselt. Le prix du test est élevé et il n’y a pas de perspective immédiate de remboursement par la caisse d’assurance maladie.

L’endométriose est une maladie chronique dans laquelle des cellules qui ressemblent quelque peu à la muqueuse utérine (endomètre) se trouvent à l’extérieur de l’utérus. Les cellules peuvent y proliférer et former des taches, des kystes ou des nodules. Cela peut se produire au niveau de la vessie, des uretères, des intestins ou des ovaires. Cela peut entraîner de graves douleurs menstruelles et/ou des douleurs lors des rapports sexuels, de la miction et de la défécation. Actuellement, la maladie ne peut être détectée qu’avec des méthodes de test plus invasives telles qu’une IRM ou une échographie.

« Cependant, ni une IRM ni une échographie ne peuvent détecter tous les endométriomes. Avec ces tests, vous ne remarquerez pas d’endométriome chez un certain nombre de femmes », explique Verguts, qui est également coordinateur du centre d’expertise pour l’endométriose à l’hôpital Jessa de Hasselt. « Chez certaines femmes souffrant de troubles graves ou de problèmes de fertilité, il est nécessaire de procéder à une opération chirurgicale pour découvrir ce qui ne va pas et ainsi détecter l’endométriose. »

Test salivaire chez le médecin

Avec le nouveau test, seul un échantillon de salive doit être envoyé à un laboratoire pour analyse. Le prélèvement de salive doit être effectué par un médecin car le test doit être envisagé dans un contexte clinique.

Ziwig lui-même affirme que le test salivaire offre plus de 95 pour cent de certitude dans la détection de l’endométriose. Ces chiffres sont relativisés par le professeur Verguts. « Le problème est que ce test n’a pas encore été très bien validé cliniquement. Les femmes qui présentaient des symptômes évocateurs d’endométriose ont participé à l’étude, mais nous ne savons pas ce que cela signifiera en pratique. Que signifiera ce test si des femmes qui ne se plaignent pas le subissent ? Il y a aussi un certain nombre de points d’interrogation et en pratique il faudra savoir à qui le test sera le plus adapté.»

Le professeur Verguts estime pourtant un taux de détection de soixante-dix à quatre-vingt-dix pour cent. « Dans la population générale, vous aurez beaucoup de facteurs qui influenceront ce test et qui donneront alors une image plus fausse, donc vous vous retrouverez avec un pourcentage de certitude plus faible. »

Le test, qui devrait être disponible dans notre pays au cours de cette année, coûtera 800 euros. Ziwig n’a pas encore demandé de remboursement dans notre pays.



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