Un nouveau revers se profile pour la récolte de betteraves sucrières : « Année extrême pour les agriculteurs »

Les fortes précipitations de ces derniers mois menacent la récolte de betterave sucrière. Et un nouveau revers est dans l’air, alors que des températures glaciales sont annoncées.

« C’est une année extrême pour les agriculteurs », déclare Erik Emmens. Selon l’agriculteur de Zeijen, la situation était déjà problématique. Enfin, pas mal de centimètres d’eau de pluie ont été ajoutés en 2023.

Emmens sait par ses collègues qu’il reste encore beaucoup de betteraves sucrières dans le sol. Et il le sait lui-même, car il doit aussi les récolter sur sa parcelle. Le fait que les tableaux météorologiques prévoient des gelées à partir de la fin de cette semaine ne donne pas beaucoup d’espoir à Emmens.

« Les betteraves peuvent supporter quelques degrés de gel », sait l’agriculteur. Avec des gelées modérées ou fortes, cela devient plus difficile. « Il faut les traiter immédiatement, car ils commencent à pourrir lorsqu’ils décongèlent. »

Au cours d’une année betteravière « normale », les sucreries de Hoogkerk et de Dinteloord transforment facilement des dizaines de milliers de betteraves sucrières. Ils sont transformés en sucre pour la consommation, mais peuvent également constituer la base d’énergie verte ou d’aliments à base de plantes.

Néanmoins, Emmens souligne : « Le plus grand dommage est subi individuellement. En d’autres termes, l’agriculteur, qui ne gagne pas d’argent mais supporte des coûts. »

La soi-disant campagne betteravière visant à faire sortir les betteraves sucrières du sol a été prolongée jusqu’à fin janvier. Emmens : « Les précipitations sont énormes et font de cette année une année exceptionnelle. On espère que les vendanges pourront encore avoir lieu dans les semaines à venir. »

Suite à la difficile récolte des betteraves, le rendement des pommes de terre est entouré d’incertitudes. Royal Avebe estime qu’entre 3 et 5 pour cent des pommes de terre plantées aux Pays-Bas sont encore en terre. « Nos membres ont été confrontés à des difficultés majeures lors des récoltes en raison des conditions météorologiques tout au long de l’automne. »



ttn-fr-41