Un milliard de personnes dans 43 pays sont exposées au risque de choléra. L’ONU met en garde contre cela. Alors que les moyens d’enrayer « cette pandémie des pauvres » sont connus, les fonds pour les déployer manquent.
« Nous savons exactement comment arrêter cette pandémie, mais des pauvres meurent sous nos yeux. Nous avons besoin de plus de soutien et d’action de la part de la communauté internationale. Si nous n’agissons pas maintenant, les choses vont empirer », a prévenu Jérôme Pfaffmann Zambruni lors d’une conférence de presse à Genève. Il est à la tête d’un département de santé de l’UNICEF.
« L’Organisation mondiale de la santé estime qu’un milliard de personnes dans 43 pays sont exposées au risque de choléra », a souligné Henry Gray (il est en charge de la lutte contre ce fléau à l’OMS ; ndlr). Le choléra se propage comme une traînée de poudre en l’absence de conditions sanitaires adéquates et d’eau potable.
593 millions d’euros
Le choléra provoque des diarrhées et des vomissements et peut être particulièrement dangereux chez les jeunes enfants. L’ONU a besoin de 593 millions d’euros pour lutter contre la maladie infectieuse. Plus le traitement est retardé, plus la situation s’aggrave.
Cette année, 24 pays ont déjà signalé des épidémies de choléra, contre 15 à la même période l’an dernier. Des pays qui ne sont généralement pas touchés par la maladie sont aujourd’hui victimes du bacille du choléra. Le taux de mortalité y est également beaucoup plus élevé que le 1% habituellement enregistré. Gray attribue l’augmentation du nombre de cas à la pauvreté, aux conflits, au changement climatique et aux flux de réfugiés qui en résultent dans des conditions précaires.
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