Un hommage au théâtre lyrique qui fut, au fil des siècles, un lieu de rédemption pour les femmes de talent


Hou connu Stefania Bonfadelli aux côtés de Franca Valéridont elle a été l’élève – comme chanteuse d’opéra, non comme actrice : mais Valeri adorait l’opéra – avant d’être adoptée comme fille, avec une grande preuve d’amour que Stefania a rappelée dans une interview inoubliable avec Corriere della Serapour la signature de Valerio Cappelli.

Franca Valeri, ce soir sur

Maintenant Stefania Bonfadelli est à la librairie avec un volume intitulé L’opéra des prima donnas (Lindau): un hommage au théâtre d’opéra qui fut, au fil des siècles, un lieu de rédemption pour les femmes de talent.

Il en fut certes de même pour les hommes, souvent issus des milieux populaires, mais pas avec le même impact, pas dans la même ampleur. À une époque où les femmes ne pouvaient pas avoir de voix, les divas du Belcanto parlaient pour tout le monde avec des notes aiguës, déchirant ce voile de silence injuste et séculaire, et elles le faisaient avec courage, passion, parfois folie.

Aldo Cazzullo (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

L’opéra a retiré les femmes nées pauvres d’une existence misérablecomme, comment Anna Renziqui en 1600 fut la première diva féminine lorsque l’opéra était le royaume incontesté des castrats, ayant également le courage d’autofinancer les spectacles avec ses premiers gains.

Vittoria Tesi en 1700, elle fut la première diva noire de l’histoire, vénérée par les compositeurs et les poètes : car à l’opéra c’est la couleur de la voix qui compte, pas la couleur de la peau. Rosmunda Benedetta Pisaronidéfigurée par la variole, a chanté les rôles de Femme fatale : car à l’opéra ce qui compte c’est la beauté de la voix, pas celle du physique. Lina Cavalieri il est passé du café chantant à jouer avec Caruso.

« L’opéra des prima donnas » de Stefania Bonfadelli (Lindau).

Maria Zamboniouvrière, découvre son talent en chantant dans la filature et devient l’une des plus grandes interprètes de Puccini de tous les temps, véritable témoin de la façon dont le chant a toujours accompagné le travail des femmes, des rizières aux usines.

Mais l’histoire est triste Lina Bruna Rasa, qui souffrait de déséquilibre mental, n’a trouvé son centre de gravité existentiel que sur scène. Des femmes extraordinaires qui ont marqué l’histoire de cet art fondamental dans la culture de notre pays.

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