Tribunal allemand : le service de sécurité est autorisé à mettre sur écoute les membres de l’AfD


Le service de renseignement allemand BfV est autorisé à mettre sur écoute des membres du parti d’opposition nationaliste de droite Alternative für Deutschland (AfD). Le tribunal de Cologne a décidé mardi que le BfV pouvait qualifier ce parti d’« extrémiste de droite suspect », et ainsi se voir attribuer ces pouvoirs. Lequel rapporter médias allemands. En mars de l’année dernière, le tribunal avait jugé que le service de renseignement ne considérait pas le parti « pour le moment ». Chute du soupçon a été autorisé à étiqueter, après objection du parti.

Le tribunal a fondé sa décision sur une longue enquête menée par le BfV lui-même. Depuis début 2019, le service de renseignement enquête dans quelle mesure l’AfD porte atteinte à l’ordre démocratique. Pendant deux ans, les programmes des partis ont été analysés, les discours et les tweets des chefs de partis ont été examinés et les congrès des partis ont été suivis. Sur cette base, selon le BfV, il y avait des raisons suffisantes pour qualifier le parti d’antidémocratique. Toujours selon le tribunal, il existe désormais « suffisamment de preuves factuelles d’aspirations anticonstitutionnelles au sein du parti ».

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Avec le label Verdachtsfall, le service de sécurité peut désormais écouter ou observer les 32 000 membres de l’AfD. Le chef de l’AfD, Tino Chrupalla, a déclaré que son parti était « surpris » par le verdict et envisageait de faire appel. Le parti était le plus grand parti d’opposition au parlement allemand jusqu’aux dernières élections, obtenant plus de 10% des voix lors des dernières élections.



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