Open Vld a présenté mardi son plan en dix points sur le logement dans un chantier naval à Edegem. Les libéraux restent fidèles à eux-mêmes : moins de réglementations devraient permettre de construire davantage de logements en Flandre. Par exemple, il existe des « permis de district » pour limiter la paperasse lors des rénovations. Si cela dépend d’Open Vld, les frais d’inscription seront également encore réduits. Cela devrait aider les acheteurs.
« Une maison de qualité et abordable, c’est ce que tout le monde veut dans ce pays. Du jeune qui cherche sa première place à celui qui veut simplement profiter de sa retraite sans soucis », explique Tom Ongena, président d’Open Vld, dans une vidéo enregistrée au sommet d’une grue de chantier. « Mais le logement devient de plus en plus cher. Et il n’y a en réalité qu’une seule solution : construire, construire, construire. Un demi-million de logements doivent être ajoutés d’ici 2035. Décidons-en.
Le Vooruit et le CD&V ont également récemment convoqué la presse sur le thème du logement. Dans leur programme électoral, les socialistes plaident pour un plafonnement des loyers, une baisse des frais de notaire et une réduction des frais d’inscription. Selon la présidente du parti, Melissa Depraetere : « Sans l’aide de leurs parents, il est tout simplement devenu impossible pour la plupart des jeunes d’acheter leur propre maison. Ceux qui peuvent rivaliser doivent souvent donner leur feu vert aux investisseurs et aux promoteurs de projets qui achètent de plus en plus de logements dans nos centres-villes.»
Cd&v estime que les Flamands doivent épargner trop pour obtenir un prêt au logement. Des prêts couvrant jusqu’à 100 pour cent du prix d’achat d’un logement devraient donc devenir possibles.
Rêve
Il n’est pas surprenant que le logement gagne en importance politique. Pour la génération Z, le rêve classique de posséder sa propre ferme, son presbytère ou sa maison design sur un grand terrain semble s’estomper progressivement. Mais l’envie d’acheter sa propre maison demeure. Et ce souhait est sous pression.
Le marché résidentiel flamand a battu record après record ces dernières années. En Flandre, une maison coûte désormais en moyenne 358.000 euros. Mi-2019, après les précédentes élections, cela représentait encore 282 000 euros. La recherche d’un logement désordonnée, notamment pendant la crise du coronavirus, a poussé le marché bien au-delà de son point d’ébullition. Depuis, le refroidissement est lent. La hausse des taux d’intérêt et la baisse de la demande ces derniers mois n’entraînent pas (encore) une baisse des prix.
La sonnette d’alarme retentit également sur le marché locatif. Le loyer moyen des appartements s’élève désormais à 821 euros. Et cela n’inclut pas encore les coûts et charges mensuels. Rappelons que le salaire minimum s’élève actuellement à 2 000 euros brut. Pour les Flamands célibataires et peu qualifiés, cela signifie qu’ils se retrouvent presque par définition en difficulté. Il y a encore 176 000 personnes sur la liste d’attente pour un logement social.
«Il est grand temps que les partis politiques placent le logement en tête de leurs priorités», déclare Marc Dillen, directeur de l’organisation faîtière du secteur de la construction Embuild et vétéran du marché immobilier. «Telle une grenouille bouillie sans méfiance dans de l’eau qui se réchauffe lentement, la Flandre risque de se retrouver dans une profonde crise du logement si aucune mesure n’est prise. Les maisons existantes doivent être rénovées. Des logements supplémentaires doivent être construits pour répondre à la demande. Et il faut à nouveau le « densifier ». Tout cela coûtera de l’argent. De l’argent que ce sont principalement les familles qui doivent payer. C’est important. En Flandre, le prix moyen de l’immobilier est déjà nettement plus élevé qu’en Wallonie.»
les Pays-Bas
Le siège du parti estime que les inquiétudes concernant le marché immobilier pourraient bientôt influencer le comportement électoral. Surtout chez les jeunes électeurs. Le 9 juin, plus d’un demi-million de jeunes Flamands voteront pour la première fois. Qui est ce soi-disant électeurs pour la première fois se met derrière lui, s’accompagne d’un joli bonus. Les partis extrêmes, en particulier, semblent désormais charmer les jeunes avec toutes sortes de campagnes sur les réseaux sociaux. Open Vld, Vooruit (dans l’ère post-Rousseau) et CD&V espèrent trouver une autre entrée via le logement, semble-t-il.
De plus, dans la Wetstraat, surtout depuis que la crise de l’azote est passée, les gens aiment observer les mouvements politiques aux Pays-Bas. S’il pleut à La Haye, il pleut à Bruxelles, pour ainsi dire.
Aux Pays-Bas, les partis s’occupent depuis un certain temps déjà d’une politique d’urgence concernant le marché du logement. Nos voisins du Nord sont aux prises depuis un certain temps déjà avec une véritable crise du logement. Selon une étude électorale de RTL, le logement abordable était le thème des élections législatives de la fin de l’année dernière. Plus de 59 pour cent des personnes interrogées étaient préoccupées. Chez les jeunes, ce chiffre atteint 70 pour cent. Les soins, la pauvreté, la migration et la sécurité complètent le top cinq.
Dans les sondages de VTM et Les dernières nouvelles Le logement ne s’impose pas pour l’instant comme un thème électoral. Mais comme c’est souvent le cas, cela peut aussi être lié à la question. L’importance de « l’accès au logement et de sa qualité » est remise en question de manière assez hermétique. Aujourd’hui, 20 pour cent des Flamands interrogés considèrent cela comme une priorité. Tout en haut de la liste des préoccupations se trouve le « coût de la vie », à 53 pour cent. Pour de nombreuses personnes, cela comprendra également le paiement mensuel de leur prêt immobilier ou de leur loyer.