Toro, qui revient à Empoli : Ricci et Sanabria font 2-2, puis Miranchuk frappe le poteau à la 91e minute

En première mi-temps, les Toscans ont pris les devants avec une tête de Luperto, en seconde période, ils ont doublé avec un superbe but de Marin avant le réveil de la grenade

De notre correspondant Matteo Dalla Vite

Une reprise vécue avec profondeur et volonté, avec qualité et physique, renouant avec des arguments footballistiques et ne concédant qu’un Eurogoal à Marin, permet à Turin de reprendre un match qui semblait s’être éclipsé. Il parait, en effet. Ricci (qui ne se réjouit pas : homme du match) et Sanabria ont tout remis à l’équilibre en se remettant du double désavantage, celui qu’Empoli avait accumulé avec Luperto et – justement – avec l’ancien milieu de terrain de Cagliari. Solitude résistance et résilience de la part des grenades qui, même dans les pires moments, ont puisé du carburant pour devenir impitoyables: au final, Torino pourrait même l’emporter avec les changements qui ont donné le tournant, mais Vicario a pu étouffer un tir par Miranchuk qui était à deux doigts d’expirer il a également pris le poteau (le deuxième du match) en rêvant du revirement. Finale deux par deux : il y a eu de la bagarre et aussi des moments de foot bien préparés.

Démarrage et inconvénient

Un vent glacial souffle sur les Castellani et salit certaines trajectoires : Juric, qui doit se passer de Zyma et Djidji, après la belle victoire à Florence fait ses débuts à Bayeye en A (déjà utilisé en Coupe d’Italie, passe décisive en or à San Siro) et montre de son 3-4-2-1 avec la confirmation de Seck comme premier attaquant soutenu par le duo Radonjic-Vlasic. Zanetti, fraîchement sorti des « trois jambes » de San Siro et de cinq matchs sans défaites, propose à nouveau Baldanzi (sur lequel Juric en alterne un entre Buongiorno et Schuurs) derrière Satriano et Ciccio Caputo, signature en janvier. A la 1ère minute, il y a un tir banal de Caputo que Vanja contrôle sans problème tandis que le premier tir aigu de Toro arrive à la cinquième : Radonijc tire haut, Vicario reste sauf. Ce n’est pas un début qui saute aux yeux : les Toscans tentent quelque chose de plus, ils ont de l’obstination et de l’initiative, mais le Taureau, homme à homme (Vlasic essaie de tarir les idées de Marin), a tendance à exploiter chaque brèche et chaque opportunité qui s’ouvre dans le Grille Zanetti. Empoli a eu sa première vraie occasion : 28′, tir extérieur de Marin que Vanja a contré. Dix minutes plus tôt pourtant, le Taureau aurait pu se tailler la possibilité de faire mal aux Toscans : sur une mise au point par derrière, Vicario sert Baldanzi sur lequel il intervient – de tout son long depuis Empoli – Bonjour. Pour Marcenaro c’est une faute mais c’est une avance plus impunie que non. Pas de faute de l’arbitre en revanche, ce que demandent Vanja et le banc de Toro, sur une coupure de Luperto dans la surface qui donne l’avantage à Empoli à la 37e minute : un corner de Marin, le défenseur d’Empoli glisse et marque 1-0 entre les protestations du gardien de la grenade et pour la première joie personnelle.

La perche de Ricci

Juric, à l’aube de la seconde mi-temps, décide d’augmenter son poids offensif et de changer quelque chose au milieu : Linetty cède sa place à Lukic, Sanabria prend celui de Seck, dynamique mais pas trop incisif en première mi-temps : Toro ouvre la seconde mi-temps prend plus d’initiatives et Juric redessine les acteurs principaux en insérant également Miranchuk et Singo pour Radonjic et Bayeye. Ainsi, les grenades haussent le rythme en laissant moins d’espace, pressent davantage Empoli dans leur moitié de terrain et dans la surface, recherchent la profondeur avec une insistance plus productive : à tel point qu’à la 15e minute, Ricci du talon heurte le poteau après une croix de Voïvode. C’est le moment d’or de Toro : Vicario neutralise une frappe de Miranchuk et contrôle (20′) un nouveau rasoir de l’extérieur de la surface de Ricci qui touche le filet extérieur ; le tout après que Zanetti a glissé Haas et Cambiaghi pour Akpa Akpro (qui reçoit son premier carton jaune correct du match) et Baldanzi, ce dernier électrique pour une poignée de matchs.

Marin, pénalité et 2-2

Puis, comme un coup de foudre inattendu et après quelques minutes de vraie souffrance, Empoli marque le 2-0 : Marin invente un but époustouflant des 25 mètres (peut-être touché par Schuurs), Vanja n’y peut rien et Toro – qui avait goûté au égal – doit recommencer à broyer la volonté. Zanetti place Bajrami et Stojanovic à la place de Satriano et Cacace, essaie de créer une conservation qualitative mais à la 31e minute il y a un doute dans la surface : De Winter ne touche pas le pied de Miranchuk mais le bloque ensuite, Marcenaro hésite, laisse glisser mais attend ensuite pour la reprise du match en attendant le contrôle d’Abbattista (Var) : il ne concède pas le penalty mais le contact haut existe. À la 37e minute, les efforts de Toro ont trouvé un sens : Ricci a inscrit le 2-1 sous le regard de Stojanovic ; la grenade, ex, ne se réjouit pas et le jeu est toujours ouvert. Juric place Ola Aina à la place de Vojvoda et une minute plus tard Sanabria égalise le match : peut-être un tir fautif mais il reste 2-2 à cinq minutes de la fin du temps réglementaire. Ensuite, l’autre poste de Miranchuk : à un pas du revirement en somme. Empoli reste invaincu pour le sixième match de suite, Toro s’offre des signaux corsés en prévision du match de Coppa Italia, mercredi prochain à Florence.



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