Depuis ce soir, des contrôles sont effectués par la police fédérale à toutes les frontières extérieures allemandes. Les contrôles sont dans un premier temps limités à six mois.16 septembre 2024 | 2h35
Depuis le lundi matin pluvieux, le principe suivant s’applique à nouveau : le contrôle passe avant la confiance. L’ambiance est également sombre : la terreur et la peur dominent l’actualité européenne. La politique réagit à cette situation : aucun parti ne semble être à l’abri du populisme.
À partir d’aujourd’hui, les contrôles aux frontières avec les pays voisins de l’Allemagne seront considérablement renforcés. La discussion sur le cours d’asile se poursuit à Berlin.16 septembre 2024 | 1:53 minutes
La police fait sortir les personnes suspectes à la frontière
Des voitures de la police fédérale sont garées sur le pont Europa. Les véhicules qui passent sont contrôlés. Si un occupant est perçu comme « personne suspecte », une deuxième équipe de policiers reçoit cette information via un casque et fait sortir la voiture à une centaine de mètres.
Dieter Hutt, de l’Inspection fédérale de la police d’Offenbourg, est de service à Kehl depuis le petit matin. Il connaît exactement les processus et réalise ces « contrôles flexibles » avec son équipe sur la base d’un état des lieux :
Des « contrôles intelligents » à la frontière française
Depuis le 7 juin, les contrôles sont monnaie courante sur la frontière franco-allemande longue de 455 km. Ils ont été introduits pour les Championnats d’Europe puis maintenus pour les Jeux Olympiques. Et maintenant, il est prolongé : de six mois supplémentaires – jusqu’à nouvel ordre.
Ce qui est nouveau, selon les responsables, c’est qu’il s’agit de contrôles dits « intelligents », c’est-à-dire uniquement des contrôles aléatoires. Selon le policier Hutt, les policiers évaluent les rapports de situation et s’appuient sur leur « bon instinct » acquis au fil des années. De nombreux services d’urgence étaient auparavant actifs dans les recherches aux frontières intérieures.
L’annonce de la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser selon laquelle des contrôles seraient effectués à toutes les frontières allemandes a suscité de vives critiques en Pologne et en Autriche.10 septembre 2024 | 2h05
La police examine un éventuel refus à la frontière
Le policier Daniel Rosin de la police fédérale de Böblingen explique comment ils procèdent en cas de soupçon : « Nous vérifions s’il existe des documents autorisant l’entrée, comme par exemple un passeport, un remplacement de passeport, une carte d’identité ou un permis de séjour ».
Il sera ensuite examiné ultérieurement « si des mesures d’interdiction d’entrée, telles que des refus, seront mises en œuvre ».
Vers 10h30, un grand Flixbus est arrêté. Un groupe de policiers les rejoint. Les passagers doivent s’identifier. Un Érythréen n’a pas de papiers valides. Pour lui, le voyage se termine au pont Europa.
Les navetteurs réagissent avec agacement, mais aussi avec compréhension
Certains navetteurs et résidents sont agacés par les contrôles en cours, mais beaucoup les soutiennent. Cela leur donne plus de sécurité, après tout, il y a eu beaucoup d’attaques récemment. Il est clair que la peur du terrorisme s’est accrue. Phillipp Mussmann craint quant à lui que les embouteillages ne se multiplient désormais :
De nombreux navetteurs voyagent dans les deux sens. « Je ne peux pas imaginer que l’effet positif puisse l’emporter sur cette mesure. »
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Pas de longues files de véhicules jusqu’à présent
La police fédérale est consciente de ce problème. Elle souhaite maintenir la « facilité de circulation » et ne pas provoquer trop de chaos. Pour l’instant, leur plan semble fonctionner : il n’y a pas de longues files de véhicules ici.
La police fédérale est satisfaite. « Le concept de contrôle a fonctionné », explique Hutt. Mais ce n’est que le premier jour des contrôles nouvellement ordonnés sur le pont symbolique qu’est l’Europe.
Source : ZDF