La jeune fille qui a dénoncé Ciro Grillo et ses amis pour viol est de retour au tribunal ces jours-ci. Elle a répondu (elle, la victime) à 1 400 questions en quatre audiences. « Pourquoi n’a-t-il pas crié ? », lui a par exemple demandé l’avocate Antonella Cuccureddu. Donc de femme à femme. Autant de questions qui révèlent à quel point les mythes du viol font encore partie de notre mentalité. Par exemple, l’idée selon laquelle si une femme signale un viol des mois plus tard, c’est parce qu’elle veut en tirer quelque chose. Ou que, si elle ne criait pas, si elle ne se défendait pas bec et ongles, c’était qu’au fond elle désirait cette relation. Voici un petit échantillon de ce qu’ils ont "travaillé" – contre la victime – dans notre histoire récente

Des peines plus lourdes pour les récidivistes "avertissement" même sans rapport de la victime, bracelet électronique, voies de rétablissement pour les agresseurs. Ce sont quelques-unes des mesures contenues dans le projet de loi contre les violences faites aux femmes qui a reçu hier le feu vert du Conseil des ministres, en pleine enquête sur le féminicide de Giulia Tramontano. Selon Antonella Veltri, présidente de DiRe – Women on the Net contre la violence, le projet de loi « surfe précisément sur la vague émotionnelle du dernier fémicide, répond à une urgence, mais ne s’attaque pas à la racine du phénomène ».