Sydney doit aller en prison 10 ans après un vol violent, en raison d’une correspondance ADN

Sydney H., 46 ans, doit purger trois ans de prison pour un vol à Eindhoven en 2014. Le tribunal de Den Bosch en a décidé jeudi. Le 5 mars 2014, il a cambriolé une entreprise de l’Achtseweg Noord à Eindhoven, où il a poignardé un employé (55 ans).

Tard dans la soirée du 5 mars 2014, vers midi et demi, Sydney H. est entré dans le vestiaire de l’entreprise, masqué. La victime a d’abord cru qu’il s’agissait d’une blague, car c’était le lendemain du carnaval, mais elle s’est vite rendu compte que l’homme au masque coloré était sérieux.

Les deux hommes se sont battus et la victime a été poignardée dans le dos avec un gros couperet à viande. Il a ensuite été traîné dans une autre pièce et attaché avec du ruban adhésif. Le voleur voulait accéder au coffre-fort contenant des métaux précieux coûteux. Mais la victime n’avait pas de clé et le voleur est alors reparti dans sa voiture.

Des années plus tard, un rapport
La police a réussi à obtenir des traces, mais pendant des années, aucun auteur n’a été identifié. Jusqu’à ce qu’un rapport arrive d’Allemagne en 2021. Il y a eu une correspondance ADN avec un certain Sydney H. qui vit désormais à Munich.

L’ADN de Sydney a été trouvé sur la cassette utilisée pour bâillonner la victime dans l’entreprise. L’ADN de Sydney a également été retrouvé dans la voiture de la victime, sur le volant et sur le levier de vitesses.

Sydney a déclaré lors de l’audience qu’il considérait le vol comme une « affaire sérieuse », mais qu’il n’y était pour rien. Sydney vivait à Hoogeveen, à 200 kilomètres d’Eindhoven, en 2014 et a insisté sur le fait qu’il était présent à l’anniversaire de sa belle-fille en Allemagne le 5 mars 2014. Il ne pouvait donc même pas en être l’auteur.

ADN dans le vestiaire
Selon l’avocat de H., il n’a pas été possible de prouver légalement et de manière convaincante que Sydney était l’auteur du crime. Son ADN a peut-être été retrouvé à divers endroits, mais il n’a jamais pu être laissé directement par Sydney. Le voleur portait des gants, selon la victime. Et l’ADN était au dos d’un rouleau de ruban adhésif sur un casier dans le vestiaire.

Selon l’avocat, cela aurait pu se retrouver sur un gant via la famille de Sydney à Eindhoven et ainsi être livré sur un rouleau de ruban adhésif par le véritable auteur. Le même scénario s’applique aux traces dans la voiture.

Cependant, le tribunal a rejeté les arguments de Sydney. L’ADN retrouvé est clairement le sien, selon le tribunal. Le tribunal estime que la défense doit présenter des arguments plus solides sur la manière dont l’ADN de Sydney aurait pu se retrouver sur les gants d’un autre agresseur.

Alibi pour l’anniversaire
L’alibi de Sydney selon lequel il était en Allemagne pour l’anniversaire de sa belle-fille n’est pas non plus cru. Son père et un ami donnent des explications différentes sur la visite en Allemagne et il n’y a également aucune preuve, comme des reçus d’une station-service ou une preuve d’une visite dans un club de strip-tease.

Le tribunal trouve également étrange que Sydney n’ait pas de photos de l’anniversaire de sa belle-fille. Elle a alors 15 ans et c’est un anniversaire particulier dans la culture antillaise, car désormais une fille est considérée comme une adulte. De plus, ces grandes fêtes ont toujours lieu le week-end et, selon Sydney, c’était désormais uniquement pendant la semaine.



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