Six Nations, l’Irlande et l’Ecosse frappées, le Pays de Galles et l’Angleterre tombent

Deux victoires à l’extérieur inaugurent l’édition 2023 : l’équipe du coach Farrell à Cardiff (34-10), celle de Twownsend à Twickenham (29-23)

Le Tournoi des Six Nations 2023 s’est ouvert sous le signe de l’Irlande et de l’Ecosse. A Cardiff, dans le match qui a ouvert le tournoi, l’Irlande de l’entraîneur Andy Farrell a battu le Pays de Galles 34-10, remportant également le point de bonus : décidément négatif le retour de Warren Gatland en tête le Gallois, succédant à Wayne Pivac. Et l’aventure de Steve Borthwick à la tête de l’Angleterre a également mal commencé, appelé en remplacement d’Eddie Jones, avec la défaite 29-23 face à l’équipe de l’entraîneur Greg Townsend à Twickenham. Demain ce sera l’Italie et la France (sur le terrain à 16h à l’Olimpico de Rome) pour boucler la première journée.

À Cardiff

Deux minutes suffisent aux Irlandais pour percer à Cardiff : après une série de pick and go qui obligent les Gallois à se défendre sous les poteaux, avec la puissante avance de James Ryan stoppée à quelques centimètres de la ligne, c’est la troisième centre Caelan Doris qui brise la courte passe de Conor Murray. Six autres sont passés et, avec la défense galloise concédant et reculant, cette fois c’est Ryan qui a pressé, encore une fois à bout portant et déclenché par la passe du pilier Finlay Bealahm (Jonathan Sexton a converti les deux). Entre 13′ et 19′ Dan Biggar et Sexton inscrivent deux buts, puis les méthodes changent mais l’Irlande trouve son troisième essai : James Lowe intercepte une passe de Biggar à Liam Williams à la limite de ses 22 et après avoir traversé tout le terrain termine en plongée (transformation de Sexton).

La défense fait aussi la différence, Hugo Keenan et Lowe lui-même sauvant d’abord sur Rio Dyer puis sur Biggar deux essais presque réussis. Sexton prolonge avec un autre placement et à la pause c’est 27-3. En début de seconde mi-temps, Liam Williams le rouvre d’un essai plongeant sous les poteaux, sur une passe de dégagement de Biggar, après une frappe surprise à l’insertion pour creuser un break de George North (transformation par Biggar). Cependant, la défense irlandaise se dresse entre les Gallois et le retour, qui, même lorsqu’il commet une erreur, comme dans le cas d’un tacle sur Nord sans le ballon pour arrêter une attaque dangereuse au fond des 22, se rattrape avec Ryan. vol de touche splendide pour voler l’ovale au lancer par Scott Baldwin. À la 65e minute, Liam Williams traîne Sexton au sol par le cou et récupère son carton jaune, ce qui laisse son équipe à court. Et à la 73e minute, après plusieurs excellentes défenses, avec un travail sensationnel dans le break, l’Irlande est revenue assiéger la ligne de but galloise jusqu’à ce que, après une énième tentative de percée, Craig Casey (remplacé Murray) sorte l’ovale pour se lancer. Le plongeon de Josh van der Flier sous les poteaux, pour l’essai qui (converti par Ross Byrne, qui a remplacé Sexton) vaut le bonus et le final 34-10.

À Twickenham

A Londres, l’Ecosse l’a débloqué en un quart d’heure exactement : d’un alignement surprise en profondeur à la limite des 22, Finn Russell a décroché et déclenché le break de Huw Jones d’une passe à plat, les Anglais semblaient pouvoir fermer la porte , mais après quelques tours, l’ovale sort pour Sione Tuipolotu qui, alors que la défense fond sur lui, invente un grubber sur lequel Jones lui-même atterrit le premier dans la zone d’en-but pour dunk (et Russell se convertit). L’Angleterre réagit et assiège les 22 Ecossais, mais il faut une autre invention pour venir à bout de la défense qui se densifie dans l’axe : Marcus Smith reçoit, lève la tête et frappe vers le côté droit complètement découvert, avec l’ovale tombant droit dans les bras de l’ailier Max Malins, qui n’a eu qu’à se laisser glisser dans la surface d’en-but pour son premier but en équipe nationale (Owen Farrell a raté la transformation difficile). Mais à la 29e minute, l’Ecosse a encore marqué avec un exploit de Duhan van der Merwe : l’ailier a récupéré le ballon pratiquement à l’arrêt juste à l’intérieur de sa propre moitié de terrain dans la zone centrale, s’est soudain lancé verticalement en évitant un premier homme puis a poursuivi sa course en sautant. encore quatre en slalom, jusqu’à clôturer l’incroyable action avec le plongeon dans le but (Russell rate la transformation pas difficile en frappant le poteau). De l’autre côté, à la 38e minute, Malins a marqué deux fois, qui après quelques avancées centrales s’est retrouvé libre sur la droite pour recevoir une bonne passe de l’accessoire Kyle Sinckler et s’est envolé sans être dérangé vers le drapeau. Farrell a commis une autre erreur, mais le temps presse, il a marqué une place facile qui a porté le score à 13-12 sur lequel il est allé à la pause. Une touche profonde à la 48e minute a donné aux Anglais une bonne possession toujours en cours, puis, après quelques tentatives ratées, c’est l’accessoire Ellis Genge qui s’est échappé à bout portant sur la passe de Ben Youngs, Farrell mettant finalement la conversion. . Mais trois minutes s’écoulent et l’Ecosse répond : petite avance de Pierre Schoeman, qui, taclé, le laisse filer en rendant le ballon disponible, mais le demi de mêlée Ben White est très rapide à le récupérer, qui devance Ben Curry et le saute dans veronica, vise alors la surface de but, avec une feinte vers l’extérieur, déséquilibre l’arrière latéral Freddie Steward, puis converge vers l’intérieur et va s’écraser (Russell se convertit). A la 65e minute une faute écossaise dans le ruck donne à Farrell une place très confortable juste devant les poteaux, mais Russell réplique à la 69e minute et revient à -1. Le match reste très bon, mais, au milieu de tant de qualité, c’est surtout un joueur qui se dégage, Russell : il fait ce qu’il veut de ses mains et de ses pieds, il voit des espaces que les autres ne peuvent même pas imaginer, il donne un spectacle comme peut-être aucun autre joueur dans le monde aujourd’hui. À la 75e minute, l’Écosse a marqué son quatrième essai, somme toute méritée, toujours avec van der Merwe : le ballon passe rapidement de droite à gauche à travers les délicates mains écossaises jusqu’à la dernière passe du numéro 8 Matt Fagerson pour l’ailier, qui récupère , en revenant, Smith et Farrell sautent puis avec un dernier effort et avec Malins accroché à son dos, il tend la main pour dunk (Russell se convertit). On entre ainsi dans la dernière minute avec les Anglais à -6 pour assiéger les 22 Ecossais : la prouesse défensive de Jamie Ritchie décide de la dernière action à la fin, qui fonce sur Ben Earl après le tacle pour provoquer la tenue qui donne le penalty et victoire (avec bonus) pour l’Ecosse.



ttn-fr-4