« S’ils voulaient parler, ils n’avaient qu’à m’appeler »: c’est la profondeur de l’eau entre le vert et le rouge à Gand


Est-ce que ça va encore bien entre les verts et les socialistes à Gand ? Depuis les élections de 2018, au cours desquelles les Verts sont devenus électoralement plus importants que les Rouges, la coopération est sous pression constante. C’est un secret de polichinelle que sous le président de Vooruit, Conner Rousseau, les relations avec les Verts se sont considérablement refroidies. A Gand, d’ailleurs, il y avait depuis un certain temps une frustration vis-à-vis de Vooruit, car les socialistes avaient le sentiment de ne plus être écoutés au sein du cartel avec les Verts.

Lors d’une réunion le week-end dernier, le président de Vooruit, Conner Rousseau, a également explicite la frustration des rouges. «Nous allons arrêter de regarder ce que font les extrêmes, arrêter d’être dirigés par Groen. Gand, berceau du socialisme, ne sera pas verte en 2024 et non pas noire, mais rouge.

Des déclarations qui pour Groen-navires Filip Watteeuw laissent peu à l’imagination. « Nous avons pu réaliser de nombreux dossiers ensemble, également durant cette mandature. Nous travaillons ensemble à une politique forte du logement social et nous prenons des mesures contre la précarité énergétique. Cette collaboration est maintenant abandonnée. Je le regrette, car Gand et la Flandre ont besoin de cette coopération entre le rouge et le vert.

« Je savais qu’ils ne se sentaient plus à l’aise avec la collaboration, mais je pensais qu’ils pouvaient encore parler. S’ils voulaient parler, ne pouvaient-ils pas simplement m’appeler ? Il s’agit d’une explosion publique délibérée et rapide. Je pense qu’il est dommage qu’ils fassent de facto exploser le cartel.

Avant-président Conner Rousseau.Image BELGA

‘mur vert’

Mais il semble aux socialistes que c’est Watteeuw lui-même qui fait maintenant exploser la greffe vert-rouge. Pour les socialistes, cela ne doit pas être la fin de la coopération – mais la façon dont elle a fonctionné ces dernières années doit cesser.

« Lorsqu’il s’agit de mener une politique socialement équitable à Gand, cela semble très difficile à réaliser avec les Verts », déclare le leader du Gand Vooruit Joris Vandenbroucke. « Trop souvent, nous nous heurtons à un mur vert. Quand ils sont devenus la plus grande fête de nous deux à Gand, il s’est soudainement avéré difficile d’écouter nos objections.

Symbolique de la relation aigri était la querelle ouverte sur la zone à faibles émissions. Groen voulait l’étendre, mais les socialistes s’inquiétaient de l’impact social de cette mesure. En fin de compte, l’expansion n’est jamais venue.

Actuellement, Gand est gouvernée par une coalition de libéraux, de verts, de socialistes et de démocrates-chrétiens. Des rumeurs circulent depuis un certain temps selon lesquelles les socialistes seraient en pourparlers sur une liste de villes avec l’Open Vld du maire Mathias De Clercq. En tout cas, il serait intéressant pour lui de ne pas s’opposer à un cartel Vooruit-Verts aux élections de 2024. Ses chances d’obtenir un nouveau mandat de maire augmentent alors considérablement.



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