Selon diverses instances, certaines particulièrement catastrophiques, le niveau de pollution à Milan a dépassé le seuil d’alerte ces dernières semaines, avec des risques accrus pour la santé des personnes. Voici les raisons de ce smog au-dessus des limites


LEune pollution qui explose dans la vallée du Pô où, ces derniers jours, les limites fixées pour protéger la santé des personnes ont toutes été dépassées. Dimanche La qualité de l’air de Milan est la troisième pire au monde: la capitale lombarde n’a été précédée que par Lahore au Pakistan et Dacca au Bangladesh. Pour être précis, la concentration de particules fines dimanche était plus de 27 fois supérieure à la directive annuelle sur la qualité de l’air indiquée par l’Organisation mondiale de la santé.

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La pollution à Milan est parmi les pires au monde

Ces données vraiment inquiétantes proviennent Site IQAir qui base ses calculs sur la norme américaine AQI, l’Air Quality Index. Il s’agit d’une entreprise suisse de technologie de la qualité de l’air qui produit des produits de surveillance et des purificateurs pour purifier l’air. Une source fiable ? Pour certains, comme le maire de Milan, Beppe Sala, non : « Ce sont les habituelles analyses improvisées gérées par un organisme privé », a-t-il répondu aux journalistes qui l’interrogeaient sur la place hiérarchique de la ville qu’il dirige.

C’est vrai qu’IQAir nIl ne s’agit pas d’un organisme institutionnel tiers, comme le sont les autres Agences régionales de protection de l’environnement (ARPA). De plus, le classement est mis à jour quotidiennement et varie considérablement, prouvant que les mesures ne sont pas exactement pondérées.

Malheureusement, même si nous n’écoutons pas IQAir et nous ne considérons pas Milan comme la troisième ville la plus polluée du monde, le problème demeure.

Le suivi et les résultats sont terribles

Même d’autres organismes, comme le français Prev’Air, l’européen Copernic et l’ARPA, les agences régionales de protection de l’environnement, conviennent que la qualité de l’air dans la plaine italienne n’est pas satisfaisante.

Devons-nous compter sur Arpa Lombardia ? L’agence, dimanche 18 février, surveillait également le centre-ville et signalait partout Des valeurs PM10 qui dépassaient de près de trois fois le niveau imposé par l’UE. Un chiffre moins choquant que les valeurs du site suisse, mais tout de même inquiétant.

Les données sur la pollution à Milan sont inquiétantes (Getty Images)

Les trois causes spécifiques de pollution à Milan et dans la plaine de Piadana

Cela dit, il est très important d’en comprendre les causes pour essayer de faire quelque chose, lorsque cela est possible. Selon leAgence de l’environnement de l’Union européenneil y a trois raisons à la pollution dans la région.

Le premier, sur lequel il n’y a pas grand chose à faire, dépend de la position dans laquelle se trouve la vallée du Pô.. Fermé par des montagnes sur trois côtés, il est peu aéré. Let les faibles précipitations et la chaleur saisonnière supérieure à la moyenne ces dernières semaines ont empêché le renouvellement atmosphérique.

Localisation, transports, chauffage, agriculture

A cela s’ajoutent les émissions polluantes du secteur des transports qui, dans une zone à forte densité comme la vallée du Pô, ont un impact significatif.

Et pourtant, deuxième une recherche Selon l’unité d’enquête de Greenpeace Italie en collaboration avec l’ISPRA, 54 % des particules fines respirées en Lombardie dépendent du chauffage domestique et de l’agriculture intensive.

Polluants primaires et secondaires dans la vallée du Pô

Cela vaut la peine d’être précisé qu’il n’y a pas que des polluants primaires, respirés où et quand ils sont émis. Là où l’atmosphère est stable, comme dans la vallée du Pô, une partie des particules est également constituée de ce qu’on appelle polluants secondaires. Ceux qui se forment à la suite de réactions chimiques et physiques. Autrement dit, si l’air n’est pas renouvelé, les gaz ont le temps de se transformer. Et ce qui est émis sous forme gazeuse, comme l’ammoniac produit par l’agriculture (NH3), se transforme, même en quelques semaines, et on le retrouve en particules sous forme de nitrates.

Aussi le reportage « Mal’Aria » de Legambiente, publié début février, souligne combien de villes italiennes sont encore en retard dans la lutte contre la pollution de l’air avec, l’année dernière, 18 villes sur 98 dépassant le seuil journalier autorisé. Bref, le problème existe et doit être abordé, sans panique mais méthodiquement. Si la science reste la principale alliée pour trouver des solutions, nous devons les mettre en pratique.

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