Reijnders et Bennacer cannibales du milieu de terrain : 200 ballons joués, et Milan domine


Les milieux de terrain des Rossoneri ont dominé au milieu de terrain contre Empoli. Seulement 8 matchs ensemble, mais avec eux Pioli a l’avantage

En chiffres romains on l’écrirait ainsi : CC. Ce qui, dans le jargon du football, signifie milieu de terrain, alors que dans l’empire des César, cela signifiait deux cents. C’est le nombre de touches réalisées par Bennacer et Reijnders lors de Milan-Empoli. Le premier mène avec 118, le second suit avec 82. Aucun autre joueur n’a eu à manipuler le ballon autant de fois qu’eux. Pour donner une idée de l’efficacité de la possession du ballon, il faut également compter les touches des deux milieux de terrain d’Empoli, Maleh et Fazzini : 68. Moins de la moitié.

dribble

Milan n’a pas brillé, mais en même temps il n’a rien risqué. Maignan a remonté ses gants à l’occasion d’une tête de Destro à trois minutes de la fin, puis s’est arrêté. Si l’on attendait quelque chose de plus devant, l’équipe de Pioli dominait au milieu de terrain. Bennacer et Reijnders se complètent. Le premier est un pur réalisateur, il mène la balle en permanence et le fait dans toutes les situations, en prenant même quelques risques. Le Néerlandais, quant à lui, possède des licences de milieu de terrain et de finisseur. Les deux échangent souvent leurs positions. Le but de Pulisic, par exemple, est venu d’une invention d’Ismael sur le côté gauche du terrain. Lui qui, jusqu’à cinq minutes plus tôt, était allé soutenir la Calabre sur le flanc droit, se proposant en appui en cas de difficulté. Une sortie sûre. La passe de pré-assistance, une passe en profondeur de vingt mètres pour Okafor, est le résultat de ce dribble obsessionnel et épuisant orchestré tout au long de la première mi-temps. Dans les 15 premières minutes, les Rossoneri avaient presque 80 % de possession du ballon. Le style de jeu d’Empoli, arrivé à San Siro pour marquer un petit point en profitant des flancs et de quelques joueurs individuels, a favorisé les Rossoneri, mais le tandem Bennacer-Reijnders a été la note heureuse d’un après-midi où seulement gagner dénombré.

le couple

Les deux ont joué 8 matchs ensemble, mais ils en sont déjà à leur cinquantième match. Contre Empoli, c’était le quatrième match depuis le début. Pioli n’a remplacé Reijnders que par crainte d’un autre carton jaune, comme indiqué en salle de presse. A Prague, l’un des deux se reposera pour laisser jouer Adli, qui jusqu’à présent a montré qu’il s’entend bien avec le Néerlandais et l’Algérien (surtout avec le premier, qui est plus enclin à privilégier son style offensif). Ce qui compte cependant, c’est que Pioli puisse compter sur divers éléments au milieu de terrain. Parmi ceux-ci, il y a aussi Loftus-Cheek, milieu de terrain par nature et « meneur de jeu » atypique par vocation. En phase de possession, il est un pur milieu offensif. Sa tâche est de briser la ligne avec une progression ou avec une passe en profondeur. Avec Bennacer et Reijnders derrière lui, il a plus de liberté de mouvement. Contre Empoli, il a tenté de piquer du pied gauche de l’extérieur et d’envoyer Pulisic au but en première mi-temps. Ce type de construction le rend encore plus dangereux. Pioli se frotte les mains.



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