Référendum sur la justice et les élections ensemble : précédent uniquement en 2009 et 2020

Après le feu vert de la Cour constitutionnelle pour les cinq référendums sur la justice, les partis qui les ont soutenus (principalement Lega et Fi) ont commencé à demander des consultations (qui se tiendront entre le 15 avril et le 15 juin) fusionné à l’administratif au printemps. Pas facile, étant donné que dans le passé, ce n’est qu’en 2009 qu’un référendum abrogatif a été fusionné avec les autorités administratives (et dans ce cas, ce n’était que le deuxième tour). C’est vrai qu’il y a le cas récent de 2020, mais ici une question d’ordre constitutionnel était en discussion.

Les positions des partis

Ce n’est pas la première fois que, face à un référendum abrogatif, les partis et mouvements partisans demandent une journée électorale avec d’autres consultations. La motivation officielle est l’épargne économique (qui varie de 200 à 400 millions selon les estimations) qui résulteraient de la fusion. Mais en réalité il s’agit aussi d’exploiter l’effet moteur des autres élections pour tenter de dépasser le quorum de 50% d’électeurs requis pour les référendums abrogatoires (mais pas pour ceux de réforme constitutionnelle). Un objectif pas facile, qui depuis 1995 n’a été atteint qu’en consultation.

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Ce que dit la loi

L’article 7 du décret-loi n. 98/2011 a introduit le jour des élections en général, établissant, à partir de 2012, la tenue à une seule date au cours de l’année des élections politiques, municipales, provinciales et régionales. Si des élections au Parlement européen ont lieu en cours d’année, les élections générales, administratives et régionales se tiennent à la date fixée pour les élections européennes. Il est significatif que la loi n’inclue pas la référendum abrogatoire: étant donné que le fait de ne pas atteindre le quorum peut faire partie de la stratégie des opposants au référendum, la combinaison avec d’autres consultations risque d’affecter sa validité. En effet, l’article 34 de la loi 352/1970 établit une interdiction le jour du scrutin entre le référendum abrogatif (mais non constitutionnel) et les élections politiques nationales.

Le cas de 2009

En 2009, le référendum abrogatif qui a amendé le Porcellum a eu lieu les 21 et 22 juin en même temps que le tour du scrutin administratif. Le choix n’était cependant pas décisif puisque les questions ne dépassaient pas le quorum. Mais pour la fusion il a fallu une loi ad hoc, 40/2009, prévoyant, pour obligations communes, l’application de la législation sur les référendums, et dérogeant à la discipline générale, sur la base de laquelle la date du référendum doit être fixée en un dimanche entre le 15 avril et le 15 juin.

Le référendum constitutionnel de 2020

En 2020, en pleine pandémie, le référendum constitutionnel sur la coupe des parlementaires, le renouvellement de sept conseils régionaux et les élections administratives a été voté les 20 et 21 septembre. À cette occasion, il y a également eu le feu vert de la Cour constitutionnelle, qui a déclaré irrecevables les conflits d’attribution entre les pouvoirs de l’État, soulevés par le Comité promouvant le référendum sur la réduction des parlementaires, par la région de Basilicate, par le sénateur Gregorio De Falco et par l’Association + Europe. Comme mentionné, pour les référendums constitutionnels, il n’y a même pas d’interdiction expresse de les organiser en conjonction avec les élections politiques, et de plus ils ne nécessitent pas de quorum pour leur validité.



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