« Récupérer la seule bonne option » : le service juridique du Parlement flamand lui-même a déclaré que le régime de retraite était illégal

Le système qui permettait aux députés de gagner pendant des années jusqu’à 20 pour cent de plus que la pension maximale était « illégal ». C’est la conclusion du service juridique du Parlement flamand dans une note Le matin pourrait examiner. Selon ce service juridique, des dérogations à ce taux maximum ne sont possibles que pour les «pensions extralégales destinées à compléter les pensions des salariés et des indépendants». Les parlementaires ne sont ni salariés ni indépendants, et leurs pensions ne sont pas « extra-légales ».

Mais ce n’est pas la seule chose. Selon le service juridique, le régime exceptionnel des parlementaires n’a jamais été approuvé par l’assemblée plénière, la seule habilitée à approuver le règlement des retraites. « Pour cette seule raison, l’exonération est illégale. »

Le service juridique a fait cette analyse après qu’un scandale ait éclaté l’année dernière concernant les pensions des députés flamands. La polémique autour des primes de retraite illégales accordées aux anciens présidents de la Chambre Herman De Croo (Open Vld) et Siegfried Bracke (N-VA) venait à peine de s’apaiser que le parti d’opposition PVDA a découvert que les députés flamands avaient également développé un régime permettant de bénéficier d’une prime de retraite au sommet du célèbre plafond Wijninckx. Depuis la fin des années 1970, cette loi impose un montant maximum de pension.

Comme les députés, les députés semblent avoir conclu un arrangement qui leur permet de gagner jusqu’à un cinquième de plus : une prime mensuelle de 1 500 euros en plus du maximum légal de 7 813 euros bruts. Le parti d’opposition PVDA a révélé que cette disposition existait également au Parlement flamand depuis 2004, soit dix ans plus tôt qu’à la Chambre. « Ce que nous prenons nous-mêmes, nous le prenons mieux, c’est ce qu’ils ont dû penser au Parlement flamand », avait déclaré à l’époque le chef du parti Jos D’Haese.

Peu de temps après, le conseil politique du Parlement flamand a décidé de supprimer ce dispositif. Aujourd’hui, aucun parlementaire ne gagne plus que le montant maximum de 7 800 euros. Mais le parti d’opposition PVDA a été catégorique dans sa demande de récupérer l’argent des députés qui ont reçu trop d’argent pendant des années.

Contrairement aux primes de retraite des présidents de la Chambre, le raisonnement était qu’il existait une base légale pour le régime exceptionnel des parlementaires – le régime de 2004. Il est donc frappant que son propre service juridique remette en question cette base juridique. « Aujourd’hui, on ne peut que conclure que la reprise est la seule bonne option », déclare D’Haese.

Également l’ancien PDG d’ABVV, Jef Maes, qui évoque le dossier des retraites dans son nouveau livre Notre sécurité sociale, se demande pourquoi cela ne s’est pas produit. « Au cours des cinq dernières années, 130 000 remboursements ont été effectués aux citoyens ordinaires qui ont reçu une pension trop élevée. Je ne sais pas pourquoi cela ne s’appliquerait pas aux parlementaires.

La présidente du Parlement, Liesbeth Homans (N-VA), a déclaré qu’elle avait pris ses responsabilités en supprimant immédiatement le régime de retraite. « Le Parlement flamand a été le premier à le faire. » Pourtant, selon elle, il n’y avait aucune raison d’imposer des rétrofacturations. «Nous avons demandé divers avis aux différents présidents du Parlement, y compris à des services extérieurs. Mais nous n’avons trouvé aucune base juridique concluante pour le faire. Tous les parlements ont donc décidé de ne pas demander de recouvrements.»



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