Réaliser le souhait des policiers violerait les droits de l’homme


Les espoirs des autorités concernant les portes dérobées des technologies de cryptage s’effondrent dans l’Union européenne.

Les autorités recherchaient des portes dérobées vers les technologies de cryptage. Adobe Stock / AOP

La Cour des droits de l’homme de l’Union européenne (CEDH) a décidé que le fait d’ouvrir une porte dérobée aux technologies de cryptage pour les autorités publiques viole les droits de l’homme.

Ars Technica selon cette politique, cela pourrait devenir un obstacle à la législation prévue par la Commission européenne, qui obligerait les services de courrier électronique et de messagerie à offrir aux autorités chargées de l’enquête un moyen de décrypter les messages.

Les services de police et les agences de renseignement tentent depuis des années de mettre en place des portes dérobées permettant de briser le cryptage des données, tant dans l’UE qu’aux États-Unis.

Les défenseurs de la vie privée et les experts en sécurité des données, quant à eux, ont mis en garde contre le risque que représentent les portes dérobées pour la sécurité des données et la vie privée, car les criminels peuvent également découvrir comment la porte est utilisée.

Selon Echr, la décision a été influencée par le fait que les services de renseignement russes ont commencé à exiger de Telegram qu’il remette les messages cryptés des utilisateurs « afin de lutter contre les activités liées au terrorisme ». Un utilisateur russe de Telegram s’est plaint que la demande de l’Autorité viole son droit à la confidentialité des communications et à la protection de sa vie privée.

Telegram a refusé de divulguer les informations de six utilisateurs soupçonnés de terrorisme. Selon Telegram, il aurait été techniquement impossible de fournir aux autorités une clé de cryptage qui serait uniquement liée aux messages d’un certain utilisateur.

En conséquence, Telegram a été condamné à une amende et le service a même été bloqué en Russie, ce dont les utilisateurs se sont plaints. Les services semblent toujours utilisés dans le pays.

Au niveau de l’UE, la plainte d’un utilisateur concerné a finalement été portée devant la Cour des droits de l’homme.

Echr s’est rangé du côté de Telegram sur la question, estimant que le décryptage des messages souhaité par les autorités russes entraînerait des changements dans la vie privée de tous les utilisateurs de Telegram.

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