Jeudi, la police et le ministère public ont pris des mesures contre les auteurs de messages misogynes dans onze Länder. (image symbole)
Source : dpa
Dans le cadre d’une journée d’action, des perquisitions et des interrogatoires de 45 suspects au total ont eu lieu depuis tôt le matin, a annoncé jeudi l’Office fédéral de la police criminelle (BKA). En outre, des mesures ont été prises pour 37 prévenus dont les dossiers avaient déjà été traités au préalable.
Selon le BKA, les personnes concernées par les mesures sont le Bade-Wurtemberg, la Bavière, le Brandebourg, Brême, la Hesse, Hambourg, la Basse-Saxe, la Rhénanie du Nord-Westphalie, la Saxe, la Saxe-Anhalt et le Schleswig-Holstein.
Selon une étude récente, près de la moitié des personnes interrogées ont été insultées en ligne. 13/02/2024 | 2:13 minutes
Projet contre la misogynie sur Internet
L’Office central de lutte contre la criminalité sur Internet (ZIT) du parquet de Francfort, l’Office fédéral de la police criminelle (BKA) et d’autres autorités fédérales chargées de l’application des lois sont impliqués. Cette journée d’action s’inscrit dans le cadre du projet « Combattre la misogynie sur Internet », en cours depuis 2022.
La portée, la responsabilité pénale et la pertinence pour la protection de l’État de ces publications seraient déterminées et les liens potentiels avec l’extrémisme politique seraient également examinés. Sur cette base, des enquêtes sur les crimes haineux numériques au détriment des femmes seraient également ouvertes, indique le communiqué.
Les femmes sont particulièrement souvent touchées par la haine et les discours de haine en ligne – souvent dans un contexte sexualisé.5 février 2021 | 12:02 minutes
Dénigrer les femmes peut être une sédition
Le BKA a spécifiquement recherché sur les plateformes en ligne les publications à caractère pénal de ce type, puis a procédé à une évaluation préliminaire du droit pénal par le ZIT. Une fois les auteurs présumés identifiés, ils ont été transmis aux parquets respectifs des Länder afin de décider d’éventuelles enquêtes.
L’initiative repose sur une décision du tribunal régional supérieur de Cologne, dans laquelle il a été confirmé que les dénigrements généraux des femmes peuvent être punissables en tant qu’incitation à la haine.
« Il est important que les personnes concernées soient prises au sérieux », déclare Hanna Gleiß de « Das NETTZ ».14/02/2024 | 3:24 minutes
Des infractions allant des insultes à la diffusion de vidéos de meurtres
Les diverses manifestations de misogynie sur Internet identifiées par le ZIT et le BKA comprenaient des publications dans lesquelles des femmes étaient calomniées et insultées sexuellement ou invitées publiquement à envoyer des photos nues.
Les autorités ont également découvert des publications prônant le viol ou l’agression sexuelle ou encore des vidéos de torture et de meurtres diffusées publiquement.
Source: dpa