Qui pollue l’eau ? Les agriculteurs plaident non coupables et protestent auprès de l’Office des eaux


Alors que l’échéance européenne pour l’eau potable approche, la bataille éclate pour savoir qui pollue l’eau en Hollande du Nord. Selon l’Office des eaux, le secteur agricole est en grande partie responsable, mais les agriculteurs plaident innocents. Demain, ils manifesteront devant l’Office des eaux et exigeront de nouvelles recherches.

Le polder de la Frise occidentale – Photo : Copyright foto/photo Siebe Swart

À première vue, rien ne semble aller mal dans les polders et les fossés de la Hollande septentrionale. Les plantes poussent le long du rivage, les poissons nagent dans le fossé et ici et là une foulque est assise. Pourtant, selon l’Union européenne, cette eau est extrêmement polluée. Non seulement le temps est nuageux, mais les fossés sont remplis d’azote et de phosphore.

Un problème majeur, car tous les États membres européens sont convenus que les fossés et rivières européens doivent être propres d’ici 2027. Les services des eaux font toutes sortes de tentatives pour améliorer la qualité de l’eau, mais les Pays-Bas sont loin derrière les autres.

Mais comment l’eau devient-elle si sale ? L’année dernière, l’Office des eaux a informé NH qu’au moins le moitié des polluants sont rejetés dans l’eau par les agriculteurs. Le fumier et les pecticides s’écoulent de la cour vers le sol et les fossés. Lorsqu’on lui a demandé, l’Office des eaux ne veut pas confirmer à nouveau cela.

« C’est absurde », déclare René Staal, producteur laitier de Berkhout. Selon l’agriculteur, il n’est pas du tout certain que les agriculteurs soient responsables de la pollution de l’eau. « On nous accuse de la pollution, alors qu’il n’est pas prouvé que c’est uniquement notre faute. »

Et donc demain, Staal remontera sur le tracteur. Avec 100 autres agriculteurs, il manifeste devant l’Office des eaux de Heerhugowaard où il remettra un tract au directeur de la digue Bosma et au directeur Jos Beemsterboer (BBB) ​​​​​​avec le message clair : « Faites plus de recherches avant d’être blâmés. »

Azote et phosphore

Qu’est-ce que c’est exactement ? L’eau de Hollande du Nord contient trop d’azote et de phosphore. Cela a en gros deux causes : d’une part, les agriculteurs pulvérisent sur leurs terres du fumier et du poison, qui s’écoulent ensuite dans les fossés, et d’autre part, le sol contient naturellement de l’azote et du phosphore. Cette dernière raison est due au fait que le sol est constitué dans de nombreux endroits de tourbe, qui se décompose lentement. Ce processus libère de l’azote et du phosphore.

Selon Staal, c’est précisément là le problème. Il souhaite d’abord davantage de recherches sur la part du secteur agricole avant que les agriculteurs ne soient obligés de faire de nouvelles concessions. Cependant, l’Office des eaux indique qu’il a déjà mené cette recherche sous la forme d’une analyse des sources. L’objectif ultime des agriculteurs est d’inverser la politique du fumier : pour protéger l’eau, les agriculteurs sont désormais autorisés à épandre 210 kilos de fumier au lieu de 250 kilos.

Le texte continue sous la photo.

Photo : Harm Lukas Scheltens

Les chances qu’il ait raison sont faibles. L’Office des eaux travaille depuis des années à améliorer la qualité de l’eau. Il y a beaucoup de précipitation derrière cela, car si les Pays-Bas ne respectent pas les normes européennes, l’UE peut imposer des amendes ou empêcher de nouvelles entreprises qui menacent la qualité de l’eau d’obtenir un permis.

En outre, cette semaine, un rapport de l’Agence néerlandaise d’évaluation environnementale montre que si les Pays-Bas veulent réellement atteindre leurs objectifs en matière d’eau, cela nécessitera un changement considérable. Les gouvernements devraient prendre davantage d’initiatives pour étendre les habitats des espèces végétales et animales, utiliser les terres agricoles de manière moins intensive et réduire le nombre d’animaux de ferme.

Collaborer?

Pour atteindre ses objectifs, l’Office des eaux a besoin de l’aide des agriculteurs. D’autant plus que la moitié de l’azote et du phosphore présents dans l’eau provient de plus de 3 000 entreprises agricoles de la région. Pour convaincre les agriculteurs de leur influence polluante sur la nature, l’Office des eaux a créé le Portail agricole, une organisation où les agriculteurs sont encouragés à utiliser des sols durables.

1 200 entreprises y participent désormais. Jan Willem Huizinga, du Noorderkwartier, a déjà déclaré que cette collaboration n’est pas toujours facile : « La crise de l’azote a suscité beaucoup de méfiance à l’égard du gouvernement. Ce qui compte, c’est de trouver le ton juste. »

Ce ton n’a pas été trouvé pour René Staal. Demain, il se rendra à l’Office des Eaux avec une centaine d’agriculteurs. « Laissez-les faire une autre enquête, cela prendra de toute façon un an. Ensuite, nous envisagerons de nouvelles étapes. »

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