Quelles sont les conséquences de l’accord sur l’azote pour le secteur agricole ? Et comment les gens seront-ils indemnisés après le changement de construction ? Jan Jambon répond à toutes les questions


Le gouvernement flamand est parvenu à un accord hier soir sur deux dossiers difficiles : le problème de l’azote et le décalage de la construction. Mais quelles sont les conséquences pour le secteur agricole flamand ? Et que dire des propriétaires fonciers dont les terrains à bâtir sont soudainement réaffectés à l’agriculture, à la nature ou à d’autres espaces verts ? Le Premier ministre flamand Jan Jambon (N-VA) répond à quelques questions pressantes à VTM Nieuws.


AW

23 fév. 2022


Dernière mise à jour:
20:22


La source:
Actualités VTM




Pour l’agriculture, l’accord sur l’azote signifie, entre autres, qu’environ 40 entreprises « rouges » qui émettent une quantité particulièrement importante d’azote – les soi-disant « chargeurs de pointe » – doivent fermer d’ici 2025. « Cela concerne 40 entreprises, parmi les milliers d’entreprises agricoles. Ces gens savaient qu’ils avaient une entreprise ‘rouge’ où tôt ou tard le couperet tomberait », commence Jambon.

C’est bien sûr ennuyeux que ces personnes voient bientôt le travail de leur vie perdu, en revanche, cela concerne les plus gros pollueurs de Flandre. « Et nous avons un gros problème d’azote en Flandre », explique Jambon. « Nous devons faire quelque chose à ce sujet : les plus gros pollueurs doivent sortir. »

Et qu’en est-il des agriculteurs qui – avec l’aide de subventions flamandes – ont essayé de se conformer aux dernières normes d’émission ?

« Si elles tombaient sous les normes, elles ne seraient plus des entreprises ‘rouges’. Ce n’est que lorsque vous dépassez de loin les normes que vous êtes une entreprise « rouge » et que vous devez arrêter. Encore une fois, ce sont 40 entreprises sur plusieurs milliers de fermes, mais ce sont les entreprises les plus polluantes.

« Si nous ne résolvons pas le problème de l’azote en Flandre, nous connaîtrons bientôt ce qui s’est passé aux Pays-Bas. Ensuite, l’Europe nous imposera que les permis ne soient plus autorisés en Flandre.»

Le cheptel doit également être réduit. Avec combien ?

« Le secteur agricole émet trop d’azote, répète Jambon. «Cela doit être réglé. Nous y aidons, par exemple en imposant des normes plus strictes.

Y a-t-il encore de la place en Flandre pour l’élevage à grande échelle ?

« Il y a de la place en Flandre pour un élevage qui s’adapte aux normes. Les normes impliquent que la technologie doit être utilisée pour réduire les émissions. En ce qui concerne le secteur porcin et avicole, nous imposons des normes pour les écuries qui ne répondent pas aux normes technologiques : elles doivent réduire de 60 % par la technologie ou en réduisant le cheptel. Nous laissons le choix aux agriculteurs.

L’intention n’est-elle pas de toute façon de réduire le cheptel de 30 % ?

« Cela ne s’applique qu’aux éleveurs de porcs, car ils traversent déjà une période tellement difficile et ne voient plus d’avenir dans le secteur. »

Quel avenir pour l’agriculture en Flandre ?

« Il existe de nombreuses solutions, y compris des solutions technologiques. Indemniser les agriculteurs qui arrêtent est aussi une bonne solution, selon le Premier ministre flamand. « Pensez aux éleveurs de porcs. Racheter les éleveurs de porcs serait une double solution car le marché chinois a disparu ; une solution au problème économique de l’agriculteur et une solution au problème de l’azote.

Quart de chantier

Jambon est également clair sur le virage de la construction – qui dit, entre autres, qu’aucun espace ouvert ne pourra plus être occupé en 2040 : « Rien ne sera enlevé ». « Le gouvernement local examinera d’abord s’il existe encore un besoin de logements dans la municipalité ou la ville. S’il n’y a plus besoin de logements, les zones d’expansion résidentielles qui n’ont pas encore été «taillées» peuvent être converties en zones agricoles ou forestières. Dans ce cas, les municipalités ou les villes reçoivent un soutien financier du gouvernement.

Comment les gens seront-ils indemnisés avec des terres ?

« Il y a cinq commissions foncières en Flandre pour chaque province. Ils détermineront la valeur vénale ou valeur marchande réelle du terrain sur la base de quelques paramètres. Les gens doivent être correctement indemnisés, aucun vol ne doit être commis par une décision gouvernementale. Les gens devraient être remboursés à 100 % ».

Jan Jambon à VTM NEWS © VTM NOUVELLES



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