Que faire quand un enfant pleure de désespoir ? Ne le secouez surtout pas. Les conséquences peuvent être vraiment graves. L’expert l’explique


LE les enfants, surtout dans les premiers mois de la vie, ils doivent être « manipulés avec précaution ». Pourtant, face à un pleurs désespérés et persistants, un parent devient souvent anxieux et les mesures prises pour le calmer peuvent s’avérer non seulement mauvaises, mais absolument nuisibles. C’est le cas de ce qu’on appelle Syndrome du bébé secoué. Mais en quoi cela consiste-t-il et pourquoi est-ce si risqué pour les enfants ?

Régime alimentaire des enfants.  L'expert s'exprime :

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Syndrome du bébé secoué : qu’est-ce que c’est

Le « Syndrome du bébé secoué »ou syndrome du bébé secoué, en est un forme grave de violence physiquesouvent inconscient et involontaire, qui se produit lorsqu’un le nouveau-né ou le nourrisson est violemment secoué par le soignant, en réaction à ses pleurs inconsolables. « Et pourtant les pleurs c’est le langage utilisé par le nouveau-né pour attirer l’attention des parents sur leurs besoins, mais dans certains cas cela peut déclencher un sentiment de désorientation et d’inconfort chez le soignant par rapport à la capacité à résoudre le problème, qui alimente progressivement un sentiment d’anxiété, de frustration, voire de vraie colèreen raison de l’impossibilité de mettre un terme à un événement qui est en fait stressant et insupportable », explique le Professeur Marcello Lanaridirecteur de pédiatrie àIRCCS Policlinico di Sant’Orsola à Bologne et professeur de pédiatrie au Département des sciences médicales et chirurgicales deUniversité de Bologne.

Enfants : pourquoi il ne faut pas les secouer

Selon le données fournies par Terre de Hommesqui a publié le premier dossier sur le sujetla littérature scientifique soutient que 1 cas de tremblement sur 4 entraîne la mort ou le coma de l’enfant et dans 2 cas sur 3 provoquent des dommages permanents. Malgré les conséquences graves, voire mortelles, en Italie, le syndrome est encore peu connu et difficile à diagnostiquer. « Là première enquête sur les cas des filles et des garçons victimes du syndrome du bébé secoué en Italie représente un faire un pas en avant non seulement dans connaissance du phénomènemais aussi dans construction d’un système de protection et une prévention durable. La sensibilisation est la première étape pour promouvoir de nouvelles sensibilités et une plus grande responsabilité formation pédagogique et culturelle des professionnels, renforcement du réseautage et diffusion d’un langage universel », déclare-t-il. Carla GarlattiAutorité pour les enfants et les adolescents.

L’anatomie de l’enfant

« Le terme anglo-saxon « Child abuse » englobe de nombreux autres types de violences et d’abus. Il faut cependant souligner que derrière le bébé secoué très souvent, il n’y a aucune conscience ou volonté de nuire même sérieusement. La plupart du temps, le parent ignore une série d’éléments typiques de ces âges. Tout d’abord ça la tête de l’enfant est proportionnellement plus grande et plus lourde que le reste du corps par rapport à l’adulte et les muscles du cou à cette époque de développement sont nettement moins robustes. Avec cette disproportion, un enfant secoué par un adulte comprend combien il peut subir des dommages considérables », prévient le professeur Lanari.

Quelles conséquences

«Sant’Orsola est la référence métropolitaine en matière de violence et d’abus sur mineurs selon l’âge. D’après notre expérience, il apparaît que certains cas de syndrome du bébé secoué sont négligés alors que, selon l’entité du tremblement, un tiers n’a pas de résultats particuliers, moins d’un tiers meurt Et le reste a des conséquences lointaines de nature neurosensorielle, comme des atteintes auditives et visuelles et/ou des déficits moteurs ou cognitifs. Tout d’abord, pour prévenir ces épisodes, il est donc essentiel d’informer les parents des besoins de l’enfant, de ses rythmes veille-sommeil et alimentaire et de souligner que un enfant qui pleure ne doit absolument pas être secoué, mais la cause des pleurs doit être recherchée et câlinée», souligne l’expert.

Prévenir déjà pendant la grossesse

L’enquête de Terre de Hommes a également identifié quelques caractéristiques des familles d’origine des victimes. Bien que le syndrome du bébé secoué ne rencontre aucune barrière sociale, économique ou culturelle, les données révèlent que la majorité des familles impliquées (33 sur 47) présente problématique. Un exemple est la marginalité sociale, la violence, la toxicomanie, la délinquance, la pathologie mentale, notamment la dépression maternelle ou organique, et ce sont souvent des groupes déjà connus de l’autorité judiciaire et pris en charge par le réseau des services sociaux.

Informer les parents

«C’est un travail qu’il faut faire en premier, déjà pendant la grossesse. Il est nécessaire d’intercepter les familles à risque et les mères qui seront potentiellement sujettes, par exemple, à l’isolement social, à des difficultés économiques, à la toxicomanie, à l’incapacité parentale, dépression postpartum ou du moins à risque de charge émotionnelle excessive. Grâce également à l’aide des Services Territoriaux, nous devons créer un réseau de soutien autour de ces familles et agir avant qu’il ne soit trop tard », conclut le professeur Lanari.

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