Le prince Harry de Grande-Bretagne, duc de Sussex, participe au sommet des parents de la Fondation Archewell sur le thème « Le bien-être mental à l’ère numérique ». (10/10/2023)
Source : dpa
Selon le verdict annoncé vendredi, 15 des 33 articles critiqués le concernant étaient le résultat d’une collecte illégale d’informations. Harry a donc droit à des dommages et intérêts de 140 600 livres (environ 163 000 euros).
Harry est le premier royal à comparaître à la barre des témoins depuis 130 ans
La somme était modérée car les journaux du groupe « Mirror » n’étaient pas les seuls à avoir contribué à l’injustice que Harry a dû subir, précise le jugement.
Le prince Harry a poursuivi son témoignage dans le procès pour espionnage contre l’éditeur de journaux Mirror Group Newspapers à Londres. « Cela fait partie du grand compte rendu de Harry avec les tabloïds », a déclaré le correspondant de ZDF Andras Stamm.7 juin 2023 | 3:11 minutes
Détails intimes entendus dans les messages vocaux d’un téléphone portable
À l’époque, Harry parlait doucement, souvent à peine audible, et semblait parfois frustré. L’espionnage présumé lui aurait causé de graves souffrances mentales et mis à rude épreuve ses amitiés et ses relations, a-t-il porté plainte et a conclu en admettant que cela lui avait demandé beaucoup de comparaître devant le tribunal.
Les reportages couvraient parfois des détails croustillants comme sa visite dans un club de strip-tease, la fin de sa relation avec son ex-petite amie Chelsy Davy ou des blessures sportives. Selon le tribunal, dix des histoires dont il a été prouvé qu’elles avaient été obtenues illégalement concernaient l’histoire d’amour avec Davy. La BBC cite le jugement :
Les informations étaient si intimes, a-t-il soutenu, qu’elles ne pouvaient provenir que de l’interception de messages vocaux sur des téléphones portables et d’autres collectes illégales d’informations. Le juge n’a pas considéré que cela était prouvé dans tous les cas.
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Il est incontestable depuis longtemps que les méthodes illégales étaient répandues dans de nombreux journaux britanniques au cours de la période en question, y compris les journaux MGN. Piers Morgan, alors rédacteur en chef de « Mirror », a été mentionné nommément dans le verdict. Il savait que les informations étaient obtenues, entre autres, en piratant des téléphones portables. Morgan a annoncé sur Twitter qu’il commenterait sous peu.
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Le juge a estimé que la pratique du piratage téléphonique dans les journaux Mirror était même parfois habituelle. Même lorsqu’une enquête publique, dite enquête Leveson, était déjà en cours, les opérations d’écoute électronique se sont poursuivies, indique le jugement. Dans le cas de Harry, la pratique a été pratiquée dans une mesure modérée, a déclaré le juge.
Harry se bat contre « l’indulgence » de la presse tabloïd
La pression sur la famille royale augmente
Cette journée devrait être non seulement une satisfaction pour le prince envers la presse tabloïd détestée, mais aussi envers la famille royale. Harry avait souligné à plusieurs reprises dans des interviews et dans son autobiographie « Spare » (en Allemagne : « Reserve ») qu’il avait demandé de l’aide aux responsables de la famille royale ainsi qu’à ses plus proches parents dans la lutte contre les fausses histoires. Mais cela lui a été refusé.
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Dans son procès contre l’éditeur Sun, l’avocat d’Harry a même présenté des documents présumés indiquant que le prince William avait conclu un accord avec le groupe d’édition en 2020. Un tribunal s’est désormais prononcé en faveur du prince Harry, cinquième sur le trône britannique. La pression s’accentue sur la famille royale pour qu’elle repense sa relation avec la presse tabloïd.
Deux autres jugements sont encore en attente : le duc de Sussex a poursuivi non seulement l’éditeur du « Sun » mais aussi l’éditeur du « Daily Mail ». Comme pour le « Mirror », les allégations sont les suivantes : Obtention illégale d’informations. La dernière phrase de sa déclaration lue par Sherborne pourrait donc être à la fois une promesse et une menace : « La mission continue ».
Source: dpa