Près d’un quart de suicides en plus dans la Drenthe en 2022

Le nombre de suicides dans la Drenthe a augmenté de près d’un quart en 2022. Soixante personnes se sont suicidées prématurément, contre 49 un an plus tôt. Cela ressort clairement des chiffres du Bureau central des statistiques (CBS).

Dans la Drenthe, le nombre de suicides a le plus augmenté en pourcentage de toutes les provinces (22 %). En 2020 et 2021, il y a eu une légère baisse des chiffres. Selon Statistics Netherlands, 275 habitants de Drenthe se sont suicidés depuis 2018.

À Groningue, Utrecht, Hollande du Nord et Zélande, le nombre a même diminué. Les suicides ont augmenté dans toutes les autres provinces et 54 cas de plus ont été enregistrés à l’échelle nationale en 2022 par rapport à l’année précédente, soit une augmentation de 3 %.

Au niveau national, plus des deux tiers des victimes sont des hommes (1305 contre 601). Les personnes âgées de 50 à 59 ans se suicident le plus souvent.

« Les hommes d’âge moyen entre 40 et 70 ans sont un groupe à risque », explique Marcel van Kanten. Il est chef de projet du 113 Suicide Prevention. « On le voit dans toutes les provinces, mais plus on s’éloigne du Randstad, plus on voit de suicides dans cette tranche d’âge. »

Le groupe est si vulnérable parce que les Pays-Bas avaient l’air très différents dans leur jeunesse. « La société était très mauvaise à l’époque – et surtout chez les hommes – si vous avez des problèmes, vous les résolvez vous-même. Vous avez également vu que le vocabulaire des hommes était bien inférieur à celui des femmes », explique Van Kanten. « Ils ont utilisé moins de mots. Ces hommes ont aussi appris à leurs fils qu’il ne fallait pas se plaindre, tu es une poule mouillée si tu parles de sentiments. »

Alors maintenant, les hommes font partie d’une société différente. « Un groupe d’hommes parvient à s’habituer à cela, l’autre non. Ils sont stressés et ne parlent pas et ne voient parfois aucune issue. »

C’est un groupe qui préoccupe beaucoup 113 Suicide Prevention et aussi l’un des groupes les plus difficiles à contacter. « Il continue de chercher à atteindre ce groupe. Mais aussi comment les atteindre. »

Selon Van Kanten, vous voyez de nombreux agriculteurs de Drenthe qui sont aux prises avec des pensées suicidaires ou des problèmes psychologiques et il est donc ravi que 113 Suicide Prevention travaille avec LTO, par exemple. La campagne se concentre sur les hommes, mais l’environnement est également important pour reconnaître les pensées suicidaires chez les autres. « Une conversation peut déjà aider. »



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