Près d’un médecin sur deux envisage une retraite anticipée. Un sur dix souhaite changer de métier


Près de la moitié des médecins (46%) envisagent de raccrocher leur blouse blanche plus tôt, surtout pour éviter les réductions actuelles et futures des retraites, mais aussi en raison d’une charge de travail excessive. Mais ce qui est particulièrement inquiétant, c’est le grand tiers d’entre eux qui, s’ils pouvaient y retourner, ne choisiraient plus de s’inscrire en médecine et les 12 pour cent qui, aujourd’hui encore, envisagent de changer de profession. Tandis que l’idée de mieux payer les heures supplémentaires, comme le prévoit le budget, est la recette pour réduire les listes d’attente d’à peine un médecin sur dix.

L’enquête menée par Fadoi, la Fédération des médecins hospitaliers de médecine interne, sur un échantillon représentatif de blouses blanches de toutes les régions italiennes. Des médecins expérimentés, avec de nombreuses années de carrière derrière eux dans plus de la moitié des cas, avec seulement 30 % de l’échantillon ayant travaillé moins de 10 ans au sein du NHS.

Des milliers de médecins partent

L’idée de franchir le seuil de la retraite de manière anticipée traverse l’esprit de 46,15 % d’entre eux. Un pourcentage si élevé que même s’il devenait réalité dans 10 % des cas, cela signifierait le départ anticipé de dizaines de milliers de professionnels de nos hôpitaux.

La peur des coupes dans les retraites

Ce qui pousse 57,14% des médecins à une retraite anticipée, c’est la crainte de subir une réduction de leur pension, peut-être avec des mesures rétroactives comme celles introduites dans le budget, même si elles sont ensuite allégées par un amendement ultérieur. Pour 30,95%, la cause serait une charge de travail excessive, alors que les bas salaires ne motivent que 2,38% et le désir de terminer sa carrière à l’étranger 9,53%. Même ceux qui n’ont pas atteint l’âge de la retraite envisagent de quitter la fonction publique dans 38,71% des cas. 21,82% à se lancer dans le secteur privé, 4,55% à partir à l’étranger, tandis qu’un inquiétant 12,33% de personnes découragées pensent à changer complètement d’activité.

La qualité des hôpitaux reste élevée

Un découragement qui est confirmé par 36,43% qui, dans les conditions actuelles, en remontant le temps, ne choisiraient plus d’être médecin. Cependant, les motivations de ceux qui se sentent encore liés au service public restent fortes, avec 59,2% motivant leur choix par la conscience de vouloir garantir à chacun le droit à la santé, suivis par 17,46% qui le perçoivent encore comme une sécurité d’emploi est un valeur, tandis que pour 13,66%, ce qui ne dissout pas le lien avec le NHS est le fait que les besoins de bien-être public passent avant les raisons économiques. Un autre 9,68% citent plutôt comme raison la qualité de nos hôpitaux, qui reste encore élevée.

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La pénurie de personnel médical et infirmier

L’enquête vise ensuite à analyser les enjeux critiques des découvertes de médecine interne, celles qui absorbent en moyenne environ 50 % de toutes les hospitalisations. Pour 52,55%, le problème numéro un reste le manque de personnel médical et infirmier, surtout si on le compare à l’intensité de soins moyenne-haute des services de médecine interne, encore classés services de soins de faible intensité. La faible valorisation du médecin interne dans l’organisation du travail hospitalier est en revanche signalée par 30,91%. La mauvaise ou le manque d’intégration entre les services hospitaliers et locaux est signalé par 9,27% supplémentaires, tandis que pour 7,27%, l’élément le plus critique est le manque de lits dans les services médicaux.



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