Pourquoi le G20 n’a pas réussi à parvenir à un accord


Malgré des efforts intenses pour parvenir à un consensus, une déclaration finale commune n’a pas été possible, a expliqué le ministre fédéral des Finances Christian Lindner.

Source : dpa


Les ministres des Finances des principaux pays industrialisés et émergents (G20) n’ont pas pu se mettre d’accord sur une déclaration finale commune lors de leur réunion à São Paulo en raison de désaccords sur la guerre en Ukraine.
Le ministre fédéral des Finances Christian Lindner (FDP) a expliqué qu’en dépit d’efforts intenses, il n’y avait pas de consensus sur un communiqué commun. Cette tentative a échoué parce qu’aucun langage commun n’a pu être trouvé pour évaluer les conséquences de la guerre contre l’Ukraine sur l’économie mondiale.

C’est regrettable car cette guerre a des conséquences importantes sur le développement économique mondial et les plus pauvres souffrent particulièrement des conséquences de cette agression.

Christian Lindner, ministre fédéral des Finances

Lors du sommet, des voix se sont également élevées pour tenter d’assimiler l’attaque russe contre l’Ukraine, qui viole le droit international, à la situation humanitaire dans la bande de Gaza. « Cela était également inacceptable pour de nombreux collègues et pour moi », a déclaré le ministre.

Le Brésil publie son propre résumé

Au lieu d’une déclaration finale commune, le pays présidentiel, le Brésil, a publié son propre résumé, dans lequel les guerres en Ukraine et à Gaza ne sont mentionnées que dans une note de bas de page.

Le texte souligne les risques économiques de « guerres et d’escalades de conflits », mais appelle à en discuter ailleurs.

Le ministre brésilien des Finances, Fernando Haddad, a déclaré aux journalistes que les divergences entre les ministres des Affaires étrangères du G20 sur les conflits régionaux de la semaine précédente avaient « contaminé » les discussions des ministres des Finances et fait échouer les efforts visant à parvenir à une déclaration commune.

Lors du sommet des ministres des Affaires étrangères du G20, le ministre allemand des Affaires étrangères Baerbock a appelé son homologue russe à mettre fin à la guerre contre l’Ukraine. La rencontre a une fois de plus montré le fossé entre l’Est et l’Ouest.22/02/2024 | 1h10


Les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient éclipsent les négociations

Avant la fin de la réunion, les cercles de négociation du G20 avaient déjà rapporté que la Russie rejetait les formulations sur la guerre contre l’Ukraine et souhaitait parler d’une guerre en Ukraine.
Les actions de l’armée israélienne dans la bande de Gaza ne doivent pas être mentionnées nommément, ce qui est important pour l’Allemagne. Nous devrions plutôt parler d’une crise humanitaire dans la bande de Gaza.

Du point de vue de l’Allemagne, la Russie n’est pas disposée à discuter, rapporte Reichart, correspondant de la ZDF, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20. Baerbock a averti qu’il fallait mettre un terme à la guerre si les gens se souciaient de la Russie.
22/02/2024 | 2:54 minutes


En tant qu’hôte de la réunion du G20, le Brésil souhaitait en réalité exclure ces sujets et se concentrer sur des questions de politique purement économique. Contrairement à ce qui avait été espéré à l’avance, les conflits géopolitiques ont éclipsé les débats.

Après une réunion du G20, les évaluations et objectifs communs sont généralement consignés dans un communiqué. Depuis la guerre en Ukraine, les négociations sont à plusieurs reprises bloquées parce que la Russie est également membre du groupe. Même lors de leur réunion en Inde l’année dernière, les ministres des Finances n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une formulation commune.

Source: dpa, Reuters



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