Pilule préménopausique : jusqu’à quel âge utiliser la contraception ?


FIl y a encore quelques années, avoir plus de 35 ans était, en soi, une contre-indication à la prescription d’une pilule. Pourtant un contraceptif hormonal en phase préménopause peut représenter une thérapie optimale à la fois pour prévenir les grossesses, qui dans la plupart des cas seraient indésirables compte tenu de l’âge avancé, et pour résoudre les problèmes d’irrégularités du cycle qui caractérisent cette période.

La pilule préménopausique, parce qu’elle peut aider

48% des grossesses dans la tranche d’âge 44-49 ans ne sont pas recherchées et seulement 2 à 15% des femmes qui décident de tomber enceinte dans cette tranche d’âge arrivent à la fin avec un bébé en bonne santé dans les bras et sans conséquence sur leur propre santé.

Lorsque la réserve de follicules ovariens s’épuise, l’hypophyse (véritable centre de régulation du cycle menstruel) réagit en essayant de recruter les quelques follicules restants. Cela entraîne une augmentation des cycles anovulatoires (sans ovulation) avec des irrégularités et des flux abondants voire hémorragiques, et l’apparition de fluctuations hormonales qui provoquent souvent des symptômes gênants. Parfois, les mêmes symptômes de la ménopause comme les bouffées de chaleur et l’insomnie font leur apparition déjà quelques années avant le dernier cycle.

Risque oncologique et cardiovasculaire

La commercialisation de nouveaux contraceptifs hormonaux avec actifs naturels, c’est-à-dire les mêmes que la femme produit, et la possibilité d’une voie de prise en charge autre que l’orale, a permis de réduire considérablement les risques en rapport. Évidemment, comme pour toutes les thérapies, la sélection du patient doit être faite avec précision par le médecin afin de s’assurer qu’il n’y a pas de facteurs de risque préexistants.

Pilules contraceptives en été: conseils utiles à garder à l'esprit

À propos de la sécurité

contraception progestative seule (pilule, stérilet ou implant) n’augmente pas le risque thrombotique et n’a démontré aucun risque accru de cancer du sein. Il permet de résoudre le problème des saignements anormaux et constitue une excellente méthode contraceptive, mais en ne fournissant pas de supplémentation en œstrogènes, il ne résout pas les symptômes systémiques liés à la baisse initiale de ce composant et n’empêche pas la résorption osseuse.

Utiliser à la place d’un contraceptif qui contient de l’œstrogène et de la progestérone permet d’avoir et haute efficacité dans la prévention de la grossesseà la fois un bon contrôle des symptômes avec un effet protecteur. Cependant, la prise de ces préparations est grevée d’une légère augmentation du risque, principalement celui de la maladie thromboembolique veineuse, c’est pourquoi elle ne peut être prescrite chez les femmes qui présentent déjà des facteurs de risque préexistants, tels que le tabagisme ou le surpoids ou des facteurs héréditaires.

Moins de risques avec les nouvelles pilules

En ce qui concerne la risque de cancer, les études en notre possession indiquent une petite augmentation du cancer du sein chez les femmes utilisant un contraceptif hormonal. Mais étant tous rétrospectifs, ils ont évalué les pilules d’ancienne génération qui utilisaient différents ingrédients actifs et dosages par rapport à celles utilisées plus récemment. Il est probable que ce risque accru ne se confirme pas avec les nouvelles préparations.

L’effet protecteur de la pilule sur certaines tumeurs

Peu, en revanche, connaissent l’important effet protecteur de la pilule sur les cancers de l’utérus et de l’ovaire, qui dure jusqu’à 20 ans après l’ingestionil est né en cancer du colon.

En Italie, il y a encore trop peu de femmes qui utilisent la contraception hormonale et il y a encore beaucoup de résistance contre celle-ci. Il y a peu de femmes qui ont de réelles contre-indications, que le médecin devra évaluer et prendre en compte pour sélectionner la thérapie la plus appropriée pour chaque femme.

La même reconnaissance par l’AIFA de la libre utilisation prochaine de cette classe de médicaments doit représenter un premier pas en avant dans la diffusion d’une méthode contraceptive et curative qui nous place encore aux dernières places en Europe pour le nombre d’utilisatrices.

Les sources

Tepper NK Journal de la santé des femmes-2018

Linton A. Contraception pour les femmes en périménopause – Climatic 2019

Grandi G. Contraception pendant la pré-ménopause : Conseils pratiques .International Journal of Women’s Health.2022

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Morch LS Contraception hormonale contemporaine et risque de cancer du sein The New England Journal of Medicine 2021

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