Nouvelles réclamations légales concernant la vente du site ADM


La vente et l’exploitation récentes du site ADM dans le port d’Amsterdam, jusqu’à il y a trois ans, le refuge de squatters le plus connu des Pays-Bas, est le début d’une série de procédures judiciaires entre les sociétés immobilières et la municipalité d’Amsterdam. Une entreprise qui a été mise à l’écart dans le cadre de la transaction foncière intente maintenant une action en dommages-intérêts pour rupture de contrat. Cela ressort des recherches menées par CNRC aux derniers développements dans le domaine.

Le site de l’ancien Amsterdamsche Droogdok Maatschappij est une parcelle de terre et d’eau de 53 hectares à un emplacement stratégiquement important le long du canal de la mer du Nord. Après l’expulsion des squatters il y a trois ans, l’Autorité portuaire – entièrement détenue par la municipalité d’Amsterdam – a tenté d’acheter le terrain. Lorsque ces négociations se sont enlisées, l’autorité portuaire a autorisé le propriétaire Ferry Sint à entrer sur le marché. Principale exigence d’Amsterdam : un autre acheteur devait mettre au moins 85,5 millions d’euros sur la table, soit un demi-million de plus que ce que la municipalité était prête à payer. En août 2021, Sint a vendu le site au promoteur immobilier et ancien entrepreneur en démolition Wim Beelen, pour 86 millions d’euros. Il a des plans ambitieux pour y construire un chantier de superyachts avec six quais.

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En vendant le site à Beelen, Sint a rompu les accords d’exclusivité qu’il avait conclus peu de temps auparavant avec une autre société du port, selon les recherches du NRC. Il s’agit de NWB Assets, qui exploite un terminal de biocarburants dans le port. Sint dit qu’il n’avait plus confiance en NWB.

Les conversations sur les applications qui ont fui entre Sint et Beelen montrent maintenant que l’argent a fait des allers-retours entre les entrepreneurs immobiliers dans les jours entourant la transaction. Dans la semaine où Beelen a acheté le site, Sint a transféré 1 million d’euros sur le compte privé de Beelen. Selon NWB Assets, cela montre que Beelen a payé moins pour le site que le montant minimum requis par la municipalité.

Beelen et Sint rejettent le raisonnement de NWB comme « fade ». Selon eux, le million versé n’a rien à voir avec le site ADM, mais avec des accords concernant deux yachts à moteur de luxe dans le sud de la France que les entrepreneurs utilisent ensemble. Danny Sturhoofd, l’avocat du vendeur Ferry Sint, qualifie NWB Assets de « mauvais perdant ». Selon Sturhoofd, la société est coupable de « commérages et de médisance » en suggérant des claquements de mains entre Sint et Beelen.

L’Autorité portuaire et Wim Beelen sont actuellement en pourparlers de médiation. L’entrepreneur immobilier réclame 130 millions d’euros à Amsterdam dans le cadre de l’entretien en retard du site ADM, tandis que la municipalité estime que Beelen réclame des pièces d’eau pour son chantier de superyachts qui ne lui appartiennent pas.

L’Autorité portuaire ne souhaite pas faire de commentaire tant que la médiation avec Beelen est toujours en cours.

La revanche de Wim Beelen page E10-12



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