Mois d’action contre la traite des êtres humains : 120 adresses contrôlées

Des contrôles ont été effectués le mois dernier à 120 adresses dans le Brabant oriental, dans le cadre d’un mois d’action contre la traite des êtres humains. La police, les municipalités et d’autres autorités ont eu des conversations avec des centaines de travailleurs migrants, de propriétaires, d’agences pour l’emploi et des dizaines de travailleuses du sexe.

Les contrôles visaient principalement l’exploitation par le travail et la prostitution illégale, explique Marcel Delhez, maire de la commune de Veldhoven. La sensibilisation à la traite des êtres humains a été l’une des principales raisons de ce mois d’action, dit-il.

Contrôles
Par exemple, lors d’un contrôle, la police a rendu visite à un entrepreneur de restauration quelque part dans le Brabant oriental, qui avait déjà commis une erreur. On a alors remarqué que les cuisiniers posaient rapidement leur spatule ou leur couteau à l’entrée des inspecteurs. Les chefs ont alors déclaré qu’ils n’y travaillaient pas.

L’Inspection du travail néerlandaise était également présente lors de la nouvelle inspection. Il a constaté plusieurs violations de la loi sur les heures de travail. Par exemple, les gens devaient travailler trop longtemps ou étaient payés moins que le salaire minimum. Il reste à déterminer s’il y a réellement eu exploitation par le travail dans cette entreprise.

Expliquer les droits
Les victimes de l’exploitation par le travail sont obligées de travailler dans des conditions souvent épouvantables pour un salaire faible, voire nul. Dans ce cas, les gens sont contraints de travailler, par exemple sous la contrainte ou la tromperie. Par exemple, les passeports sont retirés aux travailleurs migrants, mais ils ne sont pas restitués.

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Selon le maire Delhez, l’un des plus gros problèmes est que les travailleurs migrants ne connaissent souvent pas leurs droits. «Souvent, les gens ne savent pas qu’ils ont droit à un salaire décent», explique le maire.

Selon Delhez, un autre problème est que les travailleurs migrants ne savent pas qu’ils ont droit à une aide. Supposons qu’un travailleur migrant se retrouve coincé dans une machine et devienne frappé d’incapacité. S’il ne sait pas qu’il existe de l’aide, il risque de perdre sa maison. Le maire affirme que l’on fait appel à l’aide pour remettre ces victimes de l’exploitation par le travail sur la bonne voie.

gouvernement national
Le maire Hans Ubachs van Best estime que le gouvernement national devrait prendre davantage de mesures pour résoudre ces problèmes. Par exemple, il était auparavant obligatoire pour les agences pour l’emploi de détenir un certificat, mais le gouvernement national a abandonné cette obligation. Cela a conduit à une prolifération d’agences pour l’emploi qui fonctionnent parfois de manière douteuse.

Les deux maires estiment que le gouvernement national devrait réintroduire un tel certificat. Pour qu’il soit plus facile pour chacun de contrôler avec qui il fait affaire.

Ubachs souhaite également qu’il soit plus facile de punir le trafic d’êtres humains. Il souhaite également que La Haye agisse davantage sur ce point. « La barre est désormais très haute pour une condamnation. Une proposition législative est en cours d’élaboration pour faciliter cela», déclare Ubachs.



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