Métros, tramways et trains de banlieue, l’Italie perd la comparaison avec le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne

L’Italie a échoué sur le plan du point de vue de la mobilité ferroviaire durable (métros, tramways et trains de banlieue). Comparée au Royaume-Uni, à l’Allemagne et à l’Espagne, la péninsule vient en tête : elle ne peut pas tenir le coup et arrive en dernière position. Voici le bilan de l’enquête « Navettage – Zones urbaines particulières » réalisée par Legambiente publié aujourd’hui, mercredi 6 mars, dans le cadre de la campagne Clean Cities. Le principal fardeau est le manque d’infrastructures qui, en Italie, signifie que les villes sont de plus en plus en proie à la circulation et au smog. Rome « ramène à la maison » un triste record : c’est parmi les villes européennes pire en termes d’équipement de voie et de métroet au niveau national, elle apparaît comme la commune la plus touchée de 2010 à 2023 par des événements météorologiques extrêmes qui ont causé des dommages aux infrastructures de transports publics ou des interruptions de service.

L’Italie suit le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne

Les données sont claires : en Italie, la longueur totale des lignes de métro s’arrête à un peu moins de 256 km au total, loin des valeurs du Royaume-Uni (680,4 km), de l’Allemagne (656,5) et de l’Espagne (615,6). Le nombre total de kilomètres de métro dans la péninsule est inférieur, ou comparable à celui de villes européennes individuelles telles que Madrid (291,3) ou Paris (225,2). Concernant les tramways, on compte en Italie 397,4 km de tramways, bien loin des 875 km de la France et surtout des 2 042,9 km de l’Allemagne. Situation similaire pour les chemins de fer de banlieue, ceux empruntés quotidiennement par de nombreux navetteurs, où l’Italie dispose d’un réseau total de 740,6 km tandis que ceux de l’Allemagne sont de 2 041,3 km, au Royaume-Uni de 1 817,3 km et de 1 442,7 km en Espagne.

Le pays possède l’un des plus grands parcs automobiles d’Europe

La Péninsule se confirme comme la nation la plus liée à l’usage de la voiture. Le parc automobile italien reste l’un des plus grands d’Europe. 666 voitures pour mille habitants, soit 30 % de plus que la moyenne française, allemande et espagnole. Ce choix est influencé par le manque d’interconnexions entre les différentes lignes de transports collectifs, de TPL et de mobilité douce, et d’intégration des gares dans le tissu urbain piéton et cyclable.

L’impact du climat sur les transports urbains

De 2010 à 2023, 182 événements météorologiques extrêmes ont eu, par exemple, des impacts sur les services ferroviaires avec des ralentissements ou des interruptions causés non seulement par des pluies intenses et des inondations ; des glissements de terrain dus à des précipitations intenses, mais aussi des températures records et de fortes rafales de vent. Régions les plus touchées : Latium (37), Lombardie (25) et Campanie (17). Entre les villes, Rome c’est là qu’ils se sont produits des événements météorologiques plus extrêmes, jusqu’à 34, qui ont causé des dommages aux infrastructures de transports publics ou des interruptions de service, presque toujours liées à des pluies intenses et à des inondations. Viennent ensuite Naples (12 cas) également en raison d’inondations et de dommages aux voies et gares, et Milan (10), où les inondations de Seveso et Lambro ont entraîné notamment la fermeture de la M3. Legambiente rappelle que les dommages causés aux infrastructures et à la mobilité par le changement climatique sont parmi les plus importants et augmenteront d’ici 2050 pour atteindre environ 5 milliards d’euros par an, comme le souligne un rapport du ministère de l’Infrastructure et des Transports de 2022. une augmentation d’environ 12 fois. par rapport aux estimations actuelles des dégâts. Les dommages globaux, directs et indirects, en l’absence de mesures, atteindraient une valeur comprise entre 0,33 % et 0,55 % du PIB italien en 2050, comme le souligne un rapport du ministère des Infrastructures et des Transports de 2022.

Rome parmi les pires d’Europe

Parmi les villes, Rome est parmi les pires d’Europe en termes d’infrastructures de métro. On parle de 1,43 km pour 100 mille habitants, loin des autres capitales comme Londres (4,93), Madrid (4,48), Berlin (4,28). Sur le front des investissements ferroviaires, l’Italie a fait très peu d’efforts, préférant les investissements routiers. En 2023, pas même un kilomètre de nouveaux tramways n’a été inauguré, alors que le seul ajout au poste métropolitain concerne l’ouverture d’un nouveau tronçon de la M4 à Milan. Et si l’on regarde au fil des années, de 2016 à 2023, seuls 11 km de tramways et 14,2 km de métros ont été construits, avec une moyenne annuelle de respectivement 1 375 km et 1 775 km, bien loin de ce qui serait nécessaire pour rattraper l’éloignement de Dotations moyennes européennes.



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