L’UE examinera les risques de sécurité liés aux technologies cruciales

La Commission européenne, en collaboration avec les États membres, souhaite enquêter d’ici la fin de l’année sur les risques que pourraient représenter les puces avancées, l’IA, la technologie quantique et la biotechnologie pour la sécurité économique de l’Union européenne.

La Commission a publié une liste de dix technologies jugées cruciales pour la sécurité économique. Elle s’est penchée sur le potentiel de ces technologies pour provoquer des changements majeurs dans la société ou l’économie, et sur le risque qu’elles puissent également être utilisées à des fins militaires ou pour violer les droits de l’homme.

Selon la Commission, sur ces dix technologies, quatre sont particulièrement sensibles et présentent les risques les plus graves : les puces avancées, l’intelligence artificielle (IA), la technologie quantique et la biotechnologie. En collaboration avec les États membres et en consultation avec le secteur privé, elle souhaite réaliser d’ici la fin de cette année une évaluation des risques sur ces quatre technologies.

Il sera ensuite examiné si et quelles mesures doivent être prises pour limiter ces risques pour la sécurité. Cela pourrait par exemple passer par des partenariats internationaux, mais aussi par des contrôles des exportations ou par des mesures visant à réduire la dépendance à l’égard de certains fournisseurs.

Cette liste fait partie de la stratégie de sécurité économique présentée par la Commission en juin, qui devrait permettre à l’UE de mieux défendre ses intérêts économiques dans un monde caractérisé par des tensions géopolitiques majeures et des développements technologiques rapides. « Réduire les risques, pas découpler », comme l’a dit la présidente Ursula von der Leyen.

Vulnérabilité

« L’Europe s’adapte à la nouvelle réalité géopolitique. Nous mettons fin à l’ère de la naïveté et agissons désormais comme une véritable puissance géopolitique », a déclaré le commissaire européen chargé du marché intérieur, Thierry Breton, soulignant que des pays partenaires comme les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon et l’Australie mènent des exercices similaires. .

L’UE est traditionnellement partisane du libre-échange et souhaite rester une économie ouverte, mais la pandémie de coronavirus et l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont également mis en lumière la fragilité des principales chaînes d’approvisionnement et la dépendance de l’Europe à l’égard d’autres pays.

La Commission ne mentionne nommément aucun autre pays dans le document, mais force est de constater que tous les observateurs pensent à la Chine. La vice-présidente Vera Jourova a reconnu que la Chine est « un acteur majeur ». « Mais cela n’est contre personne, mais contre l’Europe, afin que nous puissions rester une économie ouverte et en même temps être plus sûres. »

Que contient le plan de paix de Zelensky ? Et a-t-il une chance de réussir ? « Même la Chine reconnaît que la Russie fait une erreur ici » (+)

Europol veut voir des photos de votre conversation, qu’elles montrent des abus ou votre bébé dans le bain : « Cela signifie une surveillance constante »



ttn-fr-3