Le gouvernement indien a annoncé lundi qu’il mettrait en œuvre une loi controversée sur la citoyenneté dans tout le pays avant les élections prévues plus tard cette année. Les agences de presse internationales en parlent. La loi, appelée CAA, permet aux Afghans, Pakistanais et Bangladais arrivés en Inde avant 2014 de demander un passeport indien, à condition qu’ils ne soient pas musulmans. La loi est considérée par les critiques comme islamophobe et comme un symbole de la politique anti-musulmane du Premier ministre Modi, chef du BJP, le parti nationaliste hindou indien.
La loi sur la citoyenneté de Modi a été adoptée en 2019 et est déjà en vigueur dans une grande partie de l’Inde, mais n’a pas encore été appliquée à l’échelle nationale. En 2019, des manifestations de grande ampleur ont éclaté dans plusieurs États indiens, souvent dans des universités, contre le caractère islamophobe de la loi aux yeux des manifestants. Ces manifestations avaient alors été violemment réprimées. L’Université nationale progressiste Jagannath de New Delhi a envoyé lundi un message aux étudiants pour qu’ils restent calmes.
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Le gouvernement fait écho au même discours à propos de la CAA depuis 2019 : elle vise à protéger les minorités qui ne seraient pas en sécurité dans les pays musulmans. Le parti communiste a appelé à des manifestations dans l’État du Kerala, dans le nord-est du pays. « Cette loi est là pour diviser le peuple, attiser les sentiments communautaires et saper les principes fondamentaux de la Constitution », a déclaré le dirigeant communiste du Kerala, Pinarayi Vijayan. La Constitution indienne est à l’origine laïque pour protéger les nombreux groupes religieux du pays.
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