L’Europe se dirige vers la fin de la saison de chauffage avec trop de gaz naturel. L’idée de stocker du gaz en Ukraine ou sur des navires GNL fait son chemin.
Les approvisionnements en gaz en Europe sont remplis à 62 pour cent. Il s’agit d’un niveau record pour début mars. L’hiver doux a entraîné une baisse de la demande de gaz. Cela signifie qu’il y aura moins de capacité d’injection de gaz au cours des prochains mois d’été.
Selon les analystes – interrogés par l’agence de presse économique Bloomberg – il serait même économiquement intéressant de stocker du gaz en Ukraine. Ce pays possède actuellement la plus grande capacité de stockage de gaz d’Europe. Une autre option est le stockage sur les navires : le gaz naturel liquéfié reste stocké plus longtemps dans les pétroliers.
L’expert Matthias Deteerderie, trader chez Elindus, nuance : « Si le GNL continue à arriver à ce rythme et que les réserves ne baissent plus en mars, alors une offre excédentaire pendant les mois d’été n’est pas un scénario impensable », confirme-t-il. Dans le même temps, de nombreuses incertitudes pèsent également sur le marché du gaz dans les mois à venir. La demande asiatique de GNL semble reprendre. Les prix bas suscitent davantage d’intérêt et, à long terme, l’économie chinoise va se redresser.
Le prix du gaz naturel en Europe est tombé à environ 25 euros le mégawattheure, soit le niveau le plus bas depuis plus de deux ans. «Mais une tendance à la hausse plus durable, mais pas dramatiquement importante, reviendra à un moment donné», déclare Deteerderie. Il s’attend à ce que le marché sorte de la correction d’ici l’automne.
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