Les scientifiques préviennent que l’IA doit avoir la capacité de « dormir et de rêver », tout comme les humains, pour éviter un « phénomène catastrophique ».


Selon les chercheurs, l’intelligence artificielle peut mieux apprendre si elle rêve et dort comme un humain.

Les scientifiques espèrent créer une IA capable de reproduire ce comportement humain afin qu’elle puisse apprendre à accomplir des tâches mieux que les modèles qui ne prennent pas de temps pour dormir.

1

L’intelligence artificielle pourrait être programmée pour dormir et rêverCrédit : Getty

Une équipe de chercheurs, dont le professeur Concetto Spampinato de l’Université de Catane en Italie, a exposé cette théorie dans un nouvelle étude.

« Nous proposons l’apprentissage consolidé Wake-Sleep (WSCL), une stratégie d’apprentissage tirant parti de la théorie du système d’apprentissage complémentaire et des phases de veille-sommeil du cerveau humain pour améliorer les performances des réseaux neuronaux profonds pour les tâches de classification visuelle dans des contextes d’apprentissage continu », ont-ils écrit. .

L’équipe espérait éviter un phénomène appelé « oubli catastrophique ».

Cela se produit lorsqu’un modèle d’IA à qui on a appris de nouvelles tâches oublie tout ce qu’il a appris.

Cela peut se produire si une IA est formée pour apprendre quelque chose de plus qu’une tâche dans laquelle elle maîtrise déjà.

Les chercheurs ont mené une expérience pour démontrer « l’importance de rêver » et ont constaté un « gain de performance significatif ».

Tout comme les humains forment des souvenirs à long terme pendant leur sommeil, il a été constaté que l’IA se souvient mieux des tâches après une phase de repos.

Les modèles ont été formés sur des ensembles de données pendant une phase « d’éveil » avant d’entrer dans des périodes de « sommeil ».

Pendant la période de sommeil, les modèles d’IA ont vu des images de ce qu’ils avaient appris pour les aider à se souvenir.

On disait que c’était semblable à celui des humains pendant une phase de rêve.

Malgré les résultats positifs, certains experts ne pensent pas que l’imitation du cerveau humain soit la voie à suivre pour le développement de l’IA.

Selon le New Scientist, l’expert Andrew Rogoyski a déclaré : « Le cerveau humain ne doit pas être considéré comme l’architecture ultime de l’intelligence.

« C’est le résultat de millions d’années d’évolution et d’une gamme inimaginable de stimuli.

« Nous pouvons développer des IA dont les structures sont complètement différentes de celles de leurs concepteurs biologiques. »



ttn-fr-58