Les randonneurs en montagne sont prévenus : une amende pouvant aller jusqu’à 750 euros pour ceux qui cueillent trop de fleurs dans les Alpes françaises


Alors que certaines régions de France connaissent une sécheresse massive, la police française a averti les randonneurs en montagne qu’ils pourraient être condamnés à des amendes de plusieurs centaines d’euros s’ils cueillent trop de plantes à fleurs lors de leur randonnée estivale.

Lors d’une action répressive, des agents ont confisqué des milliers de brindilles de génépi et de fleurs d’edelweiss en une semaine. Vingt marcheurs ont reçu un avertissement verbal et si la police les rattrape à nouveau, ils seront désormais condamnés à une amende pouvant aller jusqu’à 750 euros.

Bien que toutes les plantes et fleurs de montagne ne soient pas officiellement protégées, les écologistes affirment que la destruction d’une grande partie de la flore locale met en danger la diversité du patrimoine naturel de la Savoie et des Alpes françaises.

« Tout au long de l’été, les services de l’État sont fortement présents dans les nombreux espaces naturels d’exception du département. La préservation de la biodiversité est un objectif national primordial, qui passe par une information de qualité des randonneurs et des contrôles ciblés », a déclaré le chef de département de la région sud-est de la Savoie.

En Savoie, la cueillette des fleurs de plantes protégées, dont certaines espèces de lys, le cyclamen et, dans certaines régions, l’arnica, est interdite. Pour s’assurer que l’edelweiss puisse « fleurir et grandir pour toujours », la cueillette des fleurs est interdite.

Les promeneurs sont autorisés à cueillir le génépi, une plante aromatique appartenant à la famille des sauges qui peut être utilisée pour faire une liqueur forte, mais seulement jusqu’à 120 brins par jour. La collecte des jonquilles et des œillets est limitée à 20 tiges par randonneur et par jour.

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Les promeneurs sont autorisés à cueillir le génépi, une plante aromatique appartenant à la famille des sauges qui peut être utilisée pour faire une liqueur forte, mais seulement jusqu’à 120 brins par jour. © Shutterstock / emmor

Temps chaud

« En 2023, la mauvaise floraison est principalement due au temps chaud et à l’absence de pluie pendant plus d’un mois. Aucune zone n’est propice à la cueillette selon les règles de récolte en vigueur, qui exigent une densité de floraison suffisante », précise le département.

Plus au nord, dans les Vosges, les autorités ont interdit la récolte commerciale de plantes d’arnica – couramment utilisées par les sociétés pharmaceutiques – pour la deuxième année consécutive en raison de la sécheresse de la région. Le conseil départemental a déclaré qu’il y avait eu trois années de faibles rendements.

Les Vosges fournissent normalement les trois quarts de la récolte sauvage française de cette fleur, appréciée pour ses propriétés anti-inflammatoires et utilisée pour la fabrication de gélules, d’huile, de gel et de crème.

Dans les Vosges, les autorités ont interdit la récolte commerciale des plants d'arnica pour la deuxième année consécutive.
Dans les Vosges, les autorités ont interdit la récolte commerciale des plants d’arnica pour la deuxième année consécutive. © Shutterstock/franznikon



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