Quatre entreprises néerlandaises et huit personnes impliquées ont été sanctionnées pour avoir contribué à la construction du pont controversé entre la Russie et la Crimée. Ils ont ainsi violé les sanctions économiques de l’époque, selon le ministère public. Le procès contre trois autres sociétés n’a pas encore été résolu.

Le ministère public (OM) a infligé des amendes allant de 5 000 à 100 000 euros aux quatre premières sociétés. Huit personnes ont bénéficié de travaux d’intérêt général entre 20 et 60 heures. Les peines ont été imposées sans intervention judiciaire. Les entreprises et les particuliers ont accepté les sanctions.

Les entreprises leur fournissaient, entre autres, des marteaux et des pièces détachées. Ils ont également fourni une assistance technique sur le pont. « Le pont de Crimée a été construit en partie grâce à l’utilisation des connaissances et de l’expertise néerlandaises », a déclaré le ministère public.

Révélations de De Gelderlander

Les sanctions en sont une conséquence directe révélations de De Gelderlander en 2017, à propos de deux entreprises de Dodewaard et Milsbeek impliquées dans la construction controversée du pont de Crimée entre la Russie et la Crimée. Ils ont fourni un marteau-pieux spécial pour les fondations du pont. Sur cette base, le ministère public a ouvert une enquête pénale contre neuf entreprises néerlandaises de construction et d’ingénierie.

Selon le ministère public, il est suffisamment prouvé qu’au total sept entreprises ont commis des infractions pénales. Le ministère public les accuse ainsi que les personnes impliquées d’avoir délibérément vendu des pièces et fourni une assistance technique pour la construction du pont. Les entreprises savaient ou auraient dû savoir que leurs activités violaient les sanctions économiques.

Les poursuites contre deux sociétés ont été classées sans suite, l’une faute de preuves, l’autre pour d’autres raisons, a indiqué le ministère public.

Le traitement de trois dossiers suivra

Les poursuites contre les trois autres sociétés et contre un nombre indéterminé de personnes n’ont pas encore été réglées. Cela se produira avant la fin de l’année, estime le ministère public, qui estime que certaines de ces affaires seront jugées.

Après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, la construction du pont entre la péninsule et le continent russe a été très controversée. L’UE a alors imposé des sanctions économiques, interdisant la construction du pont.

Outre les sanctions imposées, une entreprise doit reverser au gouvernement le bénéfice qu’elle aurait réalisé sur les travaux du pont de Crimée, soit 71 330 euros.

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Le pont de Crimée en construction © EPA



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