Les Pays-Bas coopéreront moins avec l’Ouganda parce que le président Yoweri Museveni du pays africain a approuvé une loi anti-gay controversée. La loi contre la communauté LGBTQ+ est l’une des plus strictes au monde. D’autres pays et organisations détestent également la nouvelle loi.
Dans tous les cas, le gouvernement arrêtera les programmes d’application de la loi, rapporte la ministre Liesje Schreinemacher du commerce extérieur et de la coopération au développement. La législation anti-gay peut également avoir des conséquences sur d’autres collaborations avec l’Ouganda. Le ministre prendra une décision à ce sujet plus tard.
« C’est terrible que l’Ouganda opte définitivement pour une législation anti-LGBTIQ+ extrême », déclare Schreinemacher. Plus de 25 millions d’euros seraient dépensés pour la collaboration dans les années à venir, mais cela n’aura pas lieu. Le gouvernement continue de « soutenir activement » la protection de la communauté LGBTI en Ouganda.
Le ministre des Affaires étrangères Wopke Hoekstra est « profondément déçu » que la loi ait été adoptée, écrit-il sur Twitter. « Les Pays-Bas défendent la défense des droits de l’homme pour tous et demandent instamment à l’Ouganda de faire de même. »
En vertu de la loi, les patients séropositifs peuvent être passibles de la peine de mort s’ils ont des relations sexuelles avec une personne du même sexe. L’homosexualité est également condamnée à perpétuité. Les relations homosexuelles étaient déjà illégales dans ce pays africain.
Les organisations américaines, britanniques et internationales sont furieuses
Les États-Unis, le Royaume-Uni et les organisations internationales réagissent également avec horreur à la nouvelle loi anti-gay. Le président américain Joe Biden envisage des sanctions telles que des restrictions de visa pour les Ougandais et une diminution de l’aide. Il parle d’une violation tragique des droits de l’homme.
L’organisation de défense des droits humains Amnesty International la qualifie de « journée désespérément noire pour les droits LGBTQ+ et l’Ouganda ». Amnesty considère cette loi « épouvantable » comme une grave atteinte aux droits humains et à la constitution ougandaise. Une nouvelle loi qui discrimine et hait, écrit l’organisation. L’organisation des droits de l’homme des Nations Unies s’en prend également à la loi.
Le Aidsfonds est très préoccupé par les conséquences de la loi sur la prise en charge du VIH. « Le nombre d’infections au VIH va augmenter de manière explosive en raison des nouvelles mesures. Nous le constatons dans davantage de pays où les idées religieuses conservatrices augmentent. Les gens n’osent pas se faire tester ou révéler ouvertement leur statut sérologique, de peur d’être arrêtés en raison de leur nature. »