Tout d’abord, dans le salaire chacun a la perception de son propre poids fiscal et surtout les salariés comprennent très vite quel est l’abîme entre le salaire net et le salaire brut, sans parler de la distance record entre le salaire net et le coût de travail qui rémunère l’entreprise.
A côté de la charge fiscale, il y a la charge contributive à laquelle sont liés le système de sécurité sociale et son système de financement qui – comme l’actualité nous le rappelle chaque jour – n’est pas en équilibre et va bientôt entamer une situation de déséquilibre en raison de l’hiver démographique qu’il a bouleversé la solidarité entre les générations. Solidarité qui a présidé au discours sur le système de retraite depuis les années 1960, jusqu’à nos jours où l’on a conscience d’une situation financière déséquilibrée malgré les différentes réformes. C’est aussi pour cette raison que les anciennes indemnités de départ finissent par affluer vers des formes de retraites complémentaires, les caisses de retraite sectorielles (dont toutes les catégories ne disposent pourtant pas).
Passé et présent dans l’enveloppe
La fiche de paie est composée de parties fixes et variables, d’indemnités et d’éléments créés par secteur (il existe plus de 800 contrats en Italie) et de contrats d’entreprise. L’effort d’imagination de négociation mis en place au fil des décennies par les partenaires sociaux est remarquable et – même dans ce climat difficile lié au Covid, au retour de l’inflation et aux séquelles d’une pandémie – a créé les conditions pour débourser des bénéfices économiques sans créer le fameux spirale prix-salaires-prix qui a brûlé les chèques de paie dans les années 1970, au nom du faux mythe d’un salaire qui croît en termes nominaux, mais qui en fait alimente encore plus l’inflation, ce qui rend donc les salaires réels de plus en plus misérables.
Les nouvelles formes d’engagement liées au travail flexible ont conduit à la multiplication d’indemnités diverses qui s’ajoutent aux traditionnelles, comme le travail de nuit et les jours fériés ou l’indemnité de cantine ou de transport ou l’indemnité conventionnelle de vacances qui est versée lorsqu’un contrat est expiré et attend son renouvellement.