Les actions européennes chutent face aux craintes de taux d’intérêt mondiaux élevés


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Les actions européennes ont reculé vendredi après qu’une enquête sur l’activité des entreprises dans la zone euro ait renforcé les craintes des investisseurs selon lesquelles les taux d’intérêt resteraient plus élevés plus longtemps pour freiner l’inflation.

L’indice Stoxx Europe 600 à l’échelle régionale européenne a chuté de 0,4 pour cent, entraîné par les valeurs de l’immobilier et des services publics, tandis que le Cac 40 français et le Dax allemand ont tous deux baissé de 0,5 pour cent.

Ces mesures sont intervenues après une vague de ventes massives à Wall Street, où les actions et les obligations ont chuté après que la Réserve fédérale américaine a déclaré qu’elle maintiendrait sa politique de taux d’intérêt plus élevés pour réprimer l’inflation, exerçant ainsi une pression accrue sur la demande des entreprises et des consommateurs.

L’humeur pessimiste des traders a été aggravée par les enquêtes auprès des entreprises en Europe qui ont indiqué que l’économie de la zone euro était plus forte que prévu.

L’indice composite flash des directeurs d’achats de la zone euro, HCOB, mesure de l’activité des secteurs manufacturier et des services, a atteint 47,1 en septembre, se situant bien en dessous des prévisions des analystes de 46,5.

Les valeurs inférieures à la barre neutre de 50 signifient que la majorité des entreprises ayant répondu à l’enquête ont fait état d’une contraction globale de leur activité, la hausse des taux d’intérêt pesant sur l’économie. Les chiffres PMI équivalents pour les États-Unis suivront plus tard vendredi après-midi.

Les bons du Trésor américain à plus long terme sont restés stables après une forte hausse jeudi. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui a atteint son plus haut niveau depuis 16 ans lors de la séance précédente, a chuté de 0,01 point de pourcentage à 4,47 pour cent.

Les contrats à terme ont indiqué que l’indice de référence de Wall Street, le S&P 500, augmenterait de 0,2% à l’ouverture des marchés américains, un jour après que l’indice ait enregistré sa plus forte baisse depuis mars. Les contrats suivant l’indice Nasdaq 100, à forte composante technologique, ont progressé de 0,4 pour cent.

Le dollar, qui a tendance à se renforcer lorsque les investisseurs s’attendent à ce que les taux restent élevés, a progressé de 0,2 pour cent par rapport à un panier de six devises comparables, restant proche de son plus haut niveau depuis mars.

Le yen japonais s’est affaibli de 0,5 pour cent pour s’échanger à 148,33 ¥ pour un dollar après que la Banque du Japon a annoncé vendredi sa décision largement attendue de s’en tenir à une politique de taux d’intérêt ultra-bas.

Cette politique intervient alors même que la croissance des prix à la consommation au Japon a dépassé l’objectif de 2 pour cent de la banque centrale pour le 17e mois consécutif, le chiffre « de base » ayant augmenté de 3,1 pour cent en août.

Ajoutant aux pressions sur les prix à travers le monde, le brut Brent, la référence internationale, a augmenté de 0,4 pour cent pour s’échanger à 93,7 dollars le baril, restant proche de son plus haut niveau depuis novembre de l’année dernière. West Texas Intermediate, le marqueur américain, a ajouté 0,6 pour cent à 90,14 $.

Dans le cadre de sa dernière initiative visant à soutenir les prix du pétrole, la Russie a interdit l’exportation de diesel et d’essence en début de semaine. L’offre de brut du pays avait déjà été réduite dans le cadre d’un accord avec l’Arabie saoudite et le groupe Opep+, ce qui a contribué à une hausse de 30 % des prix du pétrole depuis juin.



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