Les actionnaires de Farfetch contestent ensemble le rachat par Coupang


Un groupe d’actionnaires de Farfetch s’est réuni pour contester le projet de rachat du détaillant de luxe en ligne par le groupe sud-coréen Coupang. Ils estiment que le processus de vente n’était pas transparent.

Le « Groupe Ad Hoc 2027 » est composé d’investisseurs institutionnels qui détiennent plus de 50 % des obligations de premier rang à 3,75 % de Farfetch à échéance 2027.

Dans un communiqué, le groupe a indiqué avoir nommé Pallas Partners comme conseiller juridique et la banque d’investissement Ducera Partners comme conseiller financier pour « explorer de toute urgence les options permettant de protéger ses intérêts face à la destruction de valeur qui, selon lui, se produirait en cas de la vente de Coupang aurait lieu ».

Les raisons qui ont conduit Farfetch à déclarer plus de 800 millions de dollars de liquidités sur le marché en août 2023 et à procéder à une « vente de secours » quatre mois plus tard sont particulièrement préoccupantes.

Manque de transparence et incapacité à trouver une alternative plus viable

Le groupe a également noté que les analystes avaient estimé la valeur d’entreprise de Farfetch à plus de 3 milliards de dollars, ce qui a conduit à des spéculations sur la « détérioration inexpliquée de la situation financière » de l’entreprise au cours de cette période.

En outre, le groupe a affirmé que les termes de la transaction entre Coupang et Farfetch rendaient impossible la soumission d’une offre alternative par d’autres soumissionnaires.

Les actionnaires pensaient donc qu’un « meilleur prix pour les actifs de Farfetch » aurait pu être obtenu par d’autres moyens, plusieurs soumissionnaires ayant été publiquement nommés.

Ils ont ajouté qu’il n’y avait « aucune transparence ni aucun contrôle dans ce processus », laissant les partenaires détaillants de luxe « mal à l’aise et envisageant de rompre leurs liens ».

« Le groupe estime que ce procès crée un précédent incroyablement dangereux », a poursuivi une porte-parole du groupe. « Autoriser cette transaction ne maximisera pas la valeur marchande des actifs de l’entreprise, à un moment où au moins trois autres parties intéressées crédibles dans tout ou partie de l’entreprise ont été publiquement nommées. Le groupe envisage de toute urgence les prochaines étapes appropriées.

Cet article a été initialement publié sur FashionUnited.uk.



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